Nice sur le pied de guerre pour sauver ses urgences : ARS, mairie, CHU, généralistes, SOS médecins, tout le monde est sur le pont

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Une réunion s'est tenue hier entre le maire de Nice, des représentants du CHU et de l'ARS après la saturation lundi des urgences du CHU afin de "fluidifier les entrées", ont-ils indiqué.

Nice sur le pied de guerre pour sauver ses urgences : ARS, mairie, CHU, généralistes, SOS médecins, tout le monde est sur le pont

Lundi, entre 18h et 23h, le CHU de Nice a été conduit à "réguler l'admission" au sein du service des urgences en "réorientant" les patients les moins graves vers d'autres établissements, afin de "maintenir la sécurité et la qualité de prise en charge", a-t-il expliqué dans un communiqué.

Les urgences de Nice ont accueilli "un pic de 310 patients", en raison d'une activité estivale "soutenue", avec 70 passages de plus que la moyenne annuelle, a précisé le CHU.

Le maire ex-LR de Nice Christian Estrosi avait alors dénoncé une situation "inacceptable" ; Eric Ciotti, député LR, avait appelé à "des décisions rapides face à l'effondrement de notre système de santé".

"On filtre les entrées, on régule, c'est une forme diplomatique pour ne pas dire qu'on ferme", a dénoncé dans le quotidien Nice-Matin Michel Fuentes, secrétaire général de Force Ouvrière santé au CHU de Nice.

Cette situation, à laquelle sont confrontés "de nombreux services d'urgence au niveau national" a été compliquée par la reprise épidémique du Covid-19 dont l'impact demeure "marginal" sur les hospitalisations mais engendre une recrudescence de l’absentéisme du personnel, avec un nombre d'arrêts maladie qui a "triplé" depuis juin, selon le CHU. Sans compter les congés.

Tout est mis en œuvre pour fluidifier les entrées aux urgences

Dans ce contexte, Christian Estrosi a réuni mardi des représentants du CHU, de l'ARS Paca et du conseil local de santé, pour identifier "les capacités d'accueil" à mettre en œuvre pour "fluidifier les entrées aux urgences", selon un communiqué commun.

"Toutes les gardes possibles" sont mobilisées, ont-ils précisé : urgentistes, établissements publics et privés, SOS Médecins, généralistes et Ehpad afin que "chacun prenne sa part de responsabilité et permette ainsi une réorientation" des patients.

Le directeur général de l'ARS Paca, Philippe de Mester, avait reconnu il y a quelques jours lors d'une conférence de presse à Marseille que "c’est une bagarre quotidienne pour que les services tiennent".

Après deux ans et demi de pandémie, le personnel ressent "usure, fatigue" avec des services où il manque jusqu'à 40% des troupes, avait-il énuméré.

Plusieurs mesures sont prises pour faire face, cet été, dont une campagne de communication pour encourager le public à se rendre chez les médecins de ville plutôt qu'aux urgences.

Avec AFP

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