L'agresseur présumé du brancardier de Challans sera jugé fin avril, il prétend avoir été discriminé aux urgences

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Le jeune homme soupçonné d'avoir agressé un brancardier samedi à l'hôpital de Challans (Vendée) sera jugé le 26 avril et a été incarcéré dans l'attente du procès, suivant une décision du tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne. Il explique avoir agi sous l'emprise de l'alcool, et estime avoir fait l'objet de discrimination lors de sa prise en charge. 

L'agresseur présumé du brancardier de Challans sera jugé fin avril, il prétend avoir été discriminé aux urgences

© Midjourney x WUD

Le suspect, qui devait être jugé en comparution immédiate mercredi matin, a demandé un délai pour préparer sa défense.

Âgé de 23 ans, membre de la communauté des gens du voyage, il a expliqué lors de l'audience avoir été sous l'emprise de l'alcool au moment des faits.

Samedi, en fin de matinée, il accompagnait à l'hôpital son père et son cousin, qui souffraient de graves brûlures. Jugeant l'attente trop longue, il est soupçonné d'avoir frappé, sur le parking, un brancardier au niveau de la nuque, provoquant une lourde chute, avant de prendre la fuite.

La victime, toujours hospitalisée, s'est vu reconnaître une interdiction totale de travail (ITT) de 21 jours.

L'hôpital s'est constitué partie civile 

"C'est quelqu'un qui a eu peur pour son père. Il a eu peur pour sa vie. Il était alcoolisé, il a mal agi, il a commis ce délit (...) Il voulait se rendre, il a été interpellé avant", a affirmé devant le tribunal son avocat, Me Ian Knafou, qui demandait un placement sous contrôle judiciaire plutôt qu'une incarcération en attendant le procès.

"Il s'excuse, il regrette", a-t-il ajouté.

Le centre hospitalier de Challans s'est constitué partie civile.

Le père du suspect, visage entièrement bandé, a affirmé devant la presse que celui-ci avait "pété les plombs" du fait de difficultés à être pris en charge en raison, selon lui, de leur appartenance à la communauté des gens de voyage.

"Les patients étaient bien pris en charge à l'intérieur quand l'agression a eu lieu à l'extérieur", a de son côté affirmé le directeur du centre hospitalier, Francis Saint-Hubert.

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Des mesures de sécurité, dont la présence en permanence d'un agent de sécurité à l'entrée des urgences, ont été prises par la direction de l'hôpital à la suite de cette agression.

Avec AFP

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