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« Les Loir-et-cheriens sont accueillants », mais pas seulement, au fil des installations, Bernard Baudron note « un certain rajeunissement des effectifs qui commence à se faire sentir ».
Mais alors pourquoi cet attrait pour le Loir-et-Cher ? « Il y a de nombreuses structures d’exercice en commun, des maisons médicales, des MSP qui se développent très vite. Ce qui rend l’exercice libéral agréable avec des confrères et des spécialistes, tous sur le même site. »
L’air, l’environnement, la sécurité, une qualité de vie exceptionnelle pour un médecin
Et bien entendu, « une qualité de vie exceptionnelle pour un médecin, l’air, l’environnement, la sécurité, beaucoup de choses qui sont vraiment des éléments importants de tranquillité de la vie quotidienne. »
Mais surtout, si être médecin en Loir-et-Cher est si agréable, c’est parce que la communauté professionnelle « est très dynamique entre l’ARS, le département, la CPAM, le conseil de l’ordre, les CPTS (vous savez ces organismes qui réunissent les praticiens de toutes sortes, médecins, infirmières, kinés, pharmaciens). Il y a un dialogue important, une recherche de cohérence entre tous ces organismes pour faciliter la vie des médecins autant que faire se peut. Et quand on a besoin de renseignements, d’appui ou autre on est rapidement pris en charge. »
Le dispositif Païs, offre un confort au médecin avec la mutualisation clé en main des soins non programmés
Par exemple, détaillons le dispositif Païs. « Ce système clé en main, qui existe depuis 20 ans, offre un confort au médecin avec une mutualisation des soins non programmés. Sachant que les soins non programmés empoisonnent la vie du médecin généraliste : quand il veut aller chercher son enfant à 18h chez la nounou, ben non il y a deux urgences qui lui tombent dessus et ça met tout en vrac ! Avec le système Païs, il y a mutualisation entre plusieurs médecins d’un même territoire, pour se répartir les soins non programmés dans la semaine et être certain d’avoir des amplitudes d’horaires de travail quasi-prévisibles. Et donc un confort de vie privée. Cela crée un système où les médecins sont à la fois indemnisés de leurs efforts de coordination, et à la fois bénéficiaires de cette coordination. »
Les CPTS travaillent aussi sur d'autres modes de prise en charge des soins non programmés. Et si l’on veut un exercice plus poussé, si la recherche universitaire intéresse le médecin, « dans le département il y aussi une MSPU à Vendôme. Une MSP qui réunit beaucoup de professions, des sage-femmes, des médecins, des infirmiers, une IPA. Le tout coordonné par le Dr Aumaréchal et le Pr Lebeau qui sont des profs de la fac de Tours. En plus cette année avec l’ouverture de la Fac d’Orléans on va passer de 300 à 500 étudiants, sur la région centre. Donc on espère beaucoup de retombées sur les installations futures, avec plus de stages et un mouvement universitaire dynamisé. »
Le lien avec le patient est fort, c’est plus que de la médecine générale, c’est de la médecine de famille
Mais encore plus que toutes ces organisations, tous ces systèmes pour simplifier la vie du médecin, Bernard Baudron tient à vanter le rôle crucial du généraliste, le grand intérêt médical de l’exercice dans le département Loir-et-Cher : « Même si on a des spécialistes autour de nous, en médecine rurale ou semi rurale le médecin généraliste a à faire à des patients qui ont des pathologies assez lourdes, graves, parfois même des soins palliatifs, et on les gère en coordination avec les spécialistes. Du coup, sa part de responsabilité dans la prise en charge est plus grande, et cela donne un attrait important. »
« Le lien avec le patient est beaucoup plus fort, des liens humains précieux. Dans les grandes métropoles, on consulte le médecin qui est présent, point barre. Là, la qualité de la relation médecin patient est incroyable. Ce n’est pas seulement de la médecine générale, c’est de la médecine de famille. Moi, j’ai suivi des familles sur cinq générations. J’ai enterré les arrière-grands-parents, les grands-parents, j’ai suivi les parents, les enfants et maintenant les petits-enfants. Quand vous vaccinez l’enfant d’une personne que vous avez vaccinée vous-même, il y a un lien familial qu’on ne trouve pas forcément ailleurs. On est loin de l’anonymat de SOS médecin ou autres. »
La confiance du patient et le questionnement sur des pathologies complexes, c’est ça la médecine !
« Et c’est quelque chose qui attire beaucoup les jeunes. Quand ils y ont gouté à cette médecine de famille, de terrain, ils ont du mal à décoller. Il y a un réseau autour en Loir-et-Cher, (et un accueil et accompagnement sur-mesure pour le médecin et pour ses proches) donc on n’est pas tout seul, on est soutenu et à la fois il y a une relation extrêmement profonde et authentique avec les gens. Et c’est très important. Je l’ai senti chez mes stagiaires, ils sont sensibles à la qualité de la relation, la confiance du patient, mais aussi le questionnement sur des pathologies parfois complexes ou rares, qui le passionnent. C’est ça la médecine, c’est la passion de voir ce qu’on n’a jamais vu, et de traiter au mieux ce qu’on peut prendre en charge. »
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