BA.2.75 alias le « centaure », le nouveau variant dont il faut se méfier !

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Santé Publique France a publié hier soir son point épidémiologique hebdomadaire sur l’épidémie de coronavirus. La vague a ralenti mais se maintient à un niveau très élevé avec une hausse marquée des admissions à l’hôpital et des décès. Omicron a donné naissance à un nouveau variant qui pourrait- être virulent et la variole du singe gagne du terrain. L’OMS est sur l’affaire !

BA.2.75 alias le « centaure », le nouveau variant dont il faut se méfier !

On observe une poursuite de l’augmentation du taux d’incidence dans toutes les régions. Les admissions à l'hôpital de malades infectés par le Covid-19 ont augmenté de près de 20% la semaine dernière, a indiqué hier Santé publique France.

Malgré le ralentissement observé des contaminations, qui culminent à environ 130 000 cas par jour, la tendance reste à l'accélération dans les hôpitaux, d'après les données publiées sur le site internet Geodes.

Côté Outre-mer les tendances divergent. En Guadeloupe les indicateurs virologiques sont stables mais à des niveaux très élevés. À la Réunion on observe une hausse du taux d’incidence. À Mayotte l’épidémie reprend avec toutefois une incidence qui reste modérée.

"On sait peu de choses sur le BA.2.75 "

Le variant BA.5 d’Omicron continue à gagner du terrain. Toutefois son petit frère BA.2.75 alias le « centaure », détecté aux Pays-Bas inquiète !

Un premier cas de contamination a été détecté dans un échantillon datant du 26 juin, a annoncé mercredi l’Institut néerlandais pour la Santé publique et l’Environnement (RIVM).

« Le variant BA.2.75 du coronavirus », est déjà détecté entre autres en Inde, Australie, au Japon, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni a déclaré le RIVM dans un communiqué. « On sait peu de choses sur le BA.2.75 », a précisé l’Institut, mais il « semble également pouvoir contourner plus facilement la défense construite contre le coronavirus SARS-CoV-2 grâce à de petits changements spécifiques ».

Pour Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres, BA.2.75 vaut « la peine d’être surveillé » car il contient « beaucoup de mutations de pointe », est un « variant probable de deuxième génération », avec une « apparente croissance rapide » et une « large diffusion géographique ».

La HAS "recommande d'élargir l'administration d'une dose de rappel additionnelle "

"Dans un contexte de reprise épidémique caractérisé en particulier par la circulation du sous-lignage BA.5 d'Omicron", la HAS "recommande d'élargir l'administration d'une dose de rappel additionnelle (2e rappel ou 4e dose le plus souvent) aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l'entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables", indique le communiqué.

Toutefois, un délai d'au moins six mois doit être respecté depuis la dernière dose, sauf pour les personnes de plus de 80 ans, les résidents en Ehpad ou unités de soins de longue durée et les personnes immunodéprimées, qui n'ont qu'à attendre trois mois depuis leur premier rappel. Un délai d'au moins trois mois doit également être respecté en cas d'infection ayant suivi la précédente dose, précise encore la HAS.

Variole du singe : la barre des 10 000 cas a été franchie

La variole du singe gagne du terrain. Un nouveau pays est touché : L’Inde. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé hier que son comité d'urgence se réunira le 21 juillet pour déterminer les moyens de juguler la flambée de variole du singe. La barre des 10 000 cas a été franchie. Les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), auteurs des données les plus récentes sur le sujet, recense désormais 11 068 cas confirmés dans 65 pays. La barre des 500 cas est franchie dans cinq pays européens : en Espagne, pays le plus touché sur le Vieux Continent avec 2 034 cas confirmés, suivie par le Royaume-Uni (1 735), l'Allemagne (1 636), la France (721) et les Pays-Bas (503).

Le comité doit également statuer sur la qualification "d'urgence de santé publique de portée internationale", le plus haut niveau d'alerte de l'organisation. C'est la seconde fois que le comité d'urgence de l'OMS se réunit pour se pencher sur la variole du singe. Il avait écarté l'augmentation du niveau d'alerte lors de sa précédente réunion le 23 juin.

 

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