Un réseau de milliers de faux pass démantelé en France

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La généralisation du pass sanitaire a entrainé de nombreuses fraudes et réseaux qui proposaient le sésame (version contrefaçon) à la vente. La justice cherche à les rattraper et un réseau vient d'être démantelé. 

Un réseau de milliers de faux pass démantelé en France

Un réseau qui a permis de créer entre 5.000 et 10.000 faux pass sanitaires pour un bénéfice de l'ordre de deux millions d'euros a été en partie démantelé début décembre, après des faits constatés à Metz, a appris vendredi l'AFP d'une source proche du dossier.

Un couple a été placé en garde à vue début décembre, a précisé cette source. Et l'enquête, dirigée par le parquet de Paris, se poursuit notamment pour identifier d'autres participants au réseau.

Selon les premiers éléments de l'enquête menée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), la section de recherche et la PJ de Metz et la gendarmerie dans le cyberespace, les faussaires ont récupéré les identifiants de pharmaciens sur le site de l'Ordre national des pharmaciens.

Ils généraient ensuite des pass sanitaires aux noms de ces professionnels de santé, entre 5.000 et 10.000, pour un bénéfice estimé à deux millions d'euros, selon la source proche.

Jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'ouverture de 400 enquêtes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires et l'interpellation d'une centaine de personnes.

Ces interpellations visent à la fois des usagers et des réseaux de trafiquants, précise son entourage.

Selon Beauvau, il circule en France 110.000 faux pass sanitaires depuis l'instauration du dispositif à l'été.

Nord : un couple qui fabriquait de faux pass sanitaires condamné à six mois avec sursis

Un couple de Roubaisiens qui fabriquait et vendait des pass sanitaires inopérants pour 100 euros pièce sur Snapchat a été condamné vendredi à six mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille.

Les enquêteurs étaient remontés jusqu'à Nathalie D. et Mohammed M. grâce à l'adresse IP de leur ordinateur et les comptes Lydia et Paypal qu'ils utilisaient pour cette arnaque, qui a piégé 27 acheteurs et leur a rapporté 5800 euros --confisqués depuis.

Mohammed M. a expliqué à la barre se contenter de « colorier les cases » de son code QR. Cet homme sans antécédents judiciaires revendait ensuite le nouveau code rendu inopérant sur un compte de l'application Snapchat.

Avec AFP

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