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Le livre à succès d’Éric-Emmanuel Schmitt, traduit dans le Monde entier et adapté au cinéma en 2009, « feel-good book » sur le thème de la précarité de la vie, laisserait même un chirurgien orthopédique ému. Sa dernière adaptation sur les planches, incarnée par le monument Judith Magre est l’occasion de (re)découvrir cette œuvre poétique.
La pièce nous invite donc dans la chambre d’Oscar, 10 ans, en service de pédiatrie et dont le pronostic n’est plus que de douze jours. Ils seront rythmés par les visites d’une Dame Rose, visiteuse à l’hôpital, qui d’affabulations loufoques en sagesses philosophiques, ré-enchanteront son quotidien. C’est sous forme épistolaire que l’on fait connaissance avec ce duo aux âges extrêmes de la vie.
« Tout le monde est super sympa, c’est un hôpital génial -sauf pour les gens qui vont mourir »
A travers ses dialogues avec « Mamie Rose » aka « L’Etrangleuse du Languedoc », personnage haut en couleur, c’est à la fois le regard naïf d’un enfant de 10 ans sur le rapport à la mort, mais cela permet une liberté de ton rafraichissante.
Ses punchlines à l’endroit de l’évitement douloureux de ses parents, du malaise des soignants devant cet « échec thérapeutique » haut comme trois pommes et « chauve comme un œuf », on est loin de la carte postale d’un service de pédiatrie de téléfilm !
Pourtant, grâce au ressort comique de la Mamie Rose, véritable Schéhérazade des soins pallia, la pièce reste poétique et légère quand elle pourrait rapidement se transformer en tire-larme mélodramatique.
Le tout interprêté par une Judith Magre au somment de son art.
Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté 75014 Paris
Du mardi au samedi à 19h
Matinée le dimanche à 15h
http://www.theatre-rive-gauche.com/nouveau-theatre-eric-emmanuel-schmitt.html
Source:
Jean-Victor Blanc