Pour l’Assurance Maladie, c’est l’heure des comptes

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Quel est l’impact de la crise sanitaire en 2020 ? C’est la question à laquelle l’Assurance Maladie a tenté de répondre ce 29 juillet.

Pour l’Assurance Maladie, c’est l’heure des comptes

« Quoi qu’il en coûte ». C’est par ces mots, prononcés par Emmanuel Macron, que la stratégie de défense sanitaire française s’est amorcée au début de la crise du Coronavirus. Une doctrine qui s’illustre à la fois sur un plan financier et humain… Plus d’un an après, l’Assurance Maladie dresse un premier bilan pour l’année 2020.

Une hausse majeure des dépenses d’assurance maladie 

C’est sans surprise que l’année 2020 est marquée par ce que l’organisme de santé qualifie d’une « hausse majeure des dépenses d’assurance maladie ». Au programme, pas moins de 17 milliards d’euros de surcoûts induits par la crise sanitaire. Et l’organisme de santé de détailler :

  • « 7 milliards d’euros pour les établissements médico-sociaux (tests de dépistages, dotations de l’Assurance Maladie, primes et heures supplémentaires) » ;
  • « 5,4 milliards d’euros pour les soins de ville (tests de dépistage de la Covid-19, arrêts maladies dérogatoires, achat de masques…) » ;
  • « 4,8 milliards d’euros pour Santé Publique France (achat de masques et équipements de protection) » ;
  • « 0,3 milliards d’euros pour les fonds d’intervention régionaux (FIR) ».

La prévention, en petite forme

Un bilan financièrement lourd auquel pourrait s’ajouter un coût humain… « Les dépistages et les traitements des cancers ont été impacté par la crise sanitaire. Sur l’année 2020, diminution [observée] des tests de dépistages de trois familles de cancers : colorectal, sein et col de l’utérus », rappelle l’Assurance Maladie. Une analyse qui concerne particulièrement les mammographies. Entre 2019 et 2020, leur nombre a diminué de 14 % « - 11,8 % de dépistage du cancer colorecteral par rapport à 2018 ; - 8,5 % de frottis du col de l’utérus par rapport à 2019 », énumère ensuite l’institution.

Même ralentissement observé du côté de la vaccination française, hors Covid. Selon l’Assurance maladie, la France déplore la diminution de :

  • 274 000 vaccinations HPV chez les jeunes filles ;
  • 170 vaccinations ROR ;
  • 52 600 vaccination chez les nourrissons pour les vaccins penta et hexavalents.

Le tabagisme reprend du souffle

Si la prévention n’a pas la vie belle, le tabagisme, lui, semble reprendre du poil de la bête. Pour la première fois depuis quatre ans, le nombre de fumeurs quotidien augmente en France. « + 1,5 point », atteste l’organisation de santé. Des chiffres inquiétants qui nous laissent à penser qu’une crise peut parfois en cacher plein d'autres…

Source:

Ameli.fr - Les principales pathologies prises en charge en 2019 et l’impact de la crise sanitaire en 2020

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