Plus d'urgences privées et plus d'infirmiers : les remèdes de Vallancien à la crise

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Le professeur Guy Vallancien a assené ses solutions à la crise des urgences. Verdict : plus d'infirmiers responsabiliisés et plus d'urgences privées. 

Plus d'urgences privées et plus d'infirmiers : les remèdes de Vallancien à la crise

Le professeur Guy Vallancien n'est pas homme à y aller avec le dos de la cuiller. Sur les ondes de Radio classique, il a d'abord tenu à régler ses comptes avec les médecins urgentistes. En ciblant dans un premier temps les plus médiatiques d'entre eux : "Il y a une surenchère politicienne évidente de certains urgentistes médiatiques qui moi m’horripilent." Pour la spécialité dans sa globalité, c'est tout juste si l'Académicien ne les a pas traités de glandeur : "Surtout que les urgentistes ne sont pas les médecins qui travaillent le plus. Ils sont aux 35 heures quasiment, voilà ! Les chirurgiens opèrent plus et travaillent plus que les urgentistes." 


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Pour redresser ces urgences envahis par ces fainéants d'urgentistes, le professeur Vallancien mise sur les infirmiers et infirmières, qui, eux, sont des professionnels sérieux : "C’est très difficile pour les soignantes, car elles n’ont pas la responsabilité de ce qu’elles pourraient faire, notamment l’infirmière d’accueil et d’orientation, celle qui vous prend en charge tout de suite, elle peut faire très peu de choses. Ce n’est pas suffisant ! Les infirmiers sont des gens sérieux, formés, il faut leur donner beaucoup plus de responsabilités."

Voilà pour les professionnels de santé. Pour les structures et l'organisation hospitalière, le professeur Vallancien prône de reconstruire architecturalement des urgences mieux adaptées aux différents flux qui les traversent : "La ministre a mis 450 millions d’euros sur la table mais il va falloir qu’un grande partie soit fléchée vers les urgences. Il faut reconsidérer les services avec des moyens d’accueil différenciés. Très peu ont reconstruit des sercices d’urgence, un circuit pour la traumatologie, un autre pour les personnes âgées, etc. donc il faut faire très attention pour que l’architecture soit modifiée."

Enfin, dernière proposition qui devrait faire plaisir aux défenseurs du service public : ouvrir des urgences privées, pour pallier les carences du secteur public. "Deuxième chose, en France on a toujours privilégié le système public. Or vous avez des centaines de cliniques qui sont prêtes à ouvrir des urgences. Mais on a jamais voulu leur en donner trop. Sur les 641 services d’urgence, 500 sont publics, Il faut ouvrir à des services privés."


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