Les médecins généralistes se sentent peu informés sur les avancées de la recherche contre le cancer

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La Fondation ARC vient de publier un sondage, réalisé par Ipsos, qui montre que si les médecins généralistes sont conscients de leur place primordiale dans la prise en charge de leurs patients atteints de cancer, ils n’ont ni vraiment le temps, ni même les connaissances à jour ou la formation nécessaire pour optimiser cette prise en charge.

Les médecins généralistes se sentent peu informés sur les avancées de la recherche contre le cancer

© Midjourney x What's up Doc

Les chiffres clés du cancer en France

En France, les chiffres du cancer demeurent préoccupants. Chaque année, environ 433 136 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués, entraînant près de 157 400 décès. Le cancer concerne près de 5 millions d’aidants qui accompagnent et aident régulièrement les 4 millions de personnes touchées par le cancer. Ces chiffres soulignent l'urgence d'une action concertée et d'une prise en charge efficace.

L'importance de la prévention pour les généralistes

C’est flagrant et presque unanime : 80% des généralistes considèrent la prévention comme un aspect crucial de leur métier, et pour 75% d’entre eux c’est un aspect de leur métier qui les intéressent. D’autant plus qu’ils se savent attendus et écoutés par leurs patients sur ces sujets. Malgré cet intérêt marqué, 32% des médecins généralistes estiment n’être pas assez formés sur les avancées dans le domaine des cancers.

Un besoin d'informations actualisées et de formations en oncologie

Il y a donc un besoin pressant exprimé par 52% des généralistes en matière d'informations actualisées sur les traitements et les avancées de la recherche en oncologie. 28% des médecins interrogés expriment le désir d'avoir plus d'échanges avec des spécialistes pour combler ce manque d'informations. 48% voudraient avoir accès à des ressources d’information pédagogiques et prêtes à l’emploi. Car 68% des médecins alertent sur un manque de formation spécifique en oncologie. Pour 65% d’entre eux il est très compliqué de suivre les progrès récents en matière de recherche sur le cancer.

Une méconnaissance des traitements en oncologie

Du coup, sans trop de surprise le résultat est sans appel. Les généralistes de leur propre aveu ne sont pas au point sur la prise en charge des cancers. 50% d’entre eux disent connaitre les traitements par chimiothérapies, mais ce taux passe à 20% quand on parle d’immunothérapie, 18% pour les thérapies ciblées et ils ne sont plus que 10% lorsqu’on mentionne les vaccins à ARNm.

Des progrès à faire sur les avancées de la recherche

Il en est de même pour la recherche. Les découvertes en cancérologie progressent rapidement et de fait les médecins généralistes éprouvent des difficultés à citer dans l'ordre les grandes étapes des révolutions de la recherche dans la cancérologie. S’ils connaissent la chirurgie comme la plus ancienne (75%), ils sont moins d’un sur deux à placer ensuite la radiothérapie (48%), et la chimiothérapie (48%), et ces chiffres diminuent encore en ce qui concernent les thérapies ciblées (8%), et les immunothérapies (13%).

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/video/le-pr-eric-solary-explique-les-grandes-etapes-des-revolutions-de-la-recherche-en-cancerologie

Il y a donc urgences à mieux informer les médecins sur les révolutions de la recherche en cancérologie, et l’ARC va s’y employer en venant à la rencontre des médecins, comme le 15 février à Lyon.

Mettez vous à jour sur les révolutions des traitements des cancers et écoutez "Hippocrate dans le Lab' - Un podcast au coeur de la recherche sur le cancer."

Sondage réalisé en ligne sur 40 médecins de la région Auvergne-Rhône-Alpes par Ipsos pour la Fondation ARC

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