La nouvelle charge d’Emmanuel Macron contre la tarification à l’acte par les médecins

Article Article

Lors de son intervention dans l'émission « C à vous » le mercredi 20 janvier, le président Emmanuel Macron a réaffirmé sa position critique à l'égard de la tarification à l'acte, tant en ville qu'à l'hôpital, préconisant une réduction significative, voire une suppression, au profit d'une rémunération forfaitaire.

La nouvelle charge d’Emmanuel Macron contre la tarification à l’acte par les médecins

Emmanuel Macron interviewé par Anne-Elisabeth Lemoine sur France 5.

© Capture France 5

Le chef de l'État a souligné le constat de surconsommation de médicaments et de soins dans le pays, mettant en lumière le besoin accru de prévention. Il a déclaré : « Nous sommes un pays où on consomme trop de médicaments et où on consomme trop de soins, c'est vrai. Notre faiblesse, c'est qu'on ne prévient pas assez. Quand il y a trop de consommation de soins, il faut réguler intelligemment. Il faut responsabiliser, faire plus de prévention, travailler avec les professionnels du soin. 

Dans le dessein d'optimiser l'organisation des « soins et la rémunération des soins », Emmanuel Macron a suggéré une réflexion sur la nécessité de « moins rémunérer à l'acte et à plus rémunérer aux objectifs de santé publique », aussi bien en milieu hospitalier qu'en ville. Il a affirmé : « C'est ce que je veux qu'on fasse. »

 

« Il faut dire aux professionnels de santé : vous êtes trop payés à l'acte »

 

Le président a insisté sur la nécessité de faire comprendre aux professionnels de santé que la rémunération à l'acte peut induire des actes inutiles, qualifiant cette méthode de peu efficace. Il a ajouté : « Il faut dire aux professionnels de santé : vous êtes trop payés à l'acte, ce qui parfois vous incite à faire des actes inutiles, ce n'est pas une bonne méthode. »

Emmanuel Macron a ensuite détaillé sa vision en soulignant qu'une valorisation intelligente devrait prendre en compte la nature des patients, privilégiant les actes de prévention, la technicité des interventions, et le suivi des individus. Il a plaidé en faveur d'une transition vers une rémunération à la capitation, axée sur les personnes suivies plutôt que sur des actes isolés. « C’est ça la bonne méthode ! » a-t-il asséné pour finir devant Anne-Elisabeth Lemoine et ses chroniqueurs.

 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/delegations-dactes-sauver-du-temps-medical-creer-une-offre-de-soins-organisee-les-plans

 

Des déclarations éclairantes en pleine négociations conventionnelles entre la Sécu et les médecins libéraux.

Les gros dossiers

+ De gros dossiers