La nomination de Catherine Vautrin au ministère de la Santé « inquiète » des associations LGBT

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Figure de la droite, la nouvelle ministre de la Santé a voté contre le mariage pour tous en 2013 avant d’exprimer des regrets... dix ans plus tard.

La nomination de Catherine Vautrin au ministère de la Santé « inquiète » des associations LGBT

© Midjourney x What's up Doc

L'entrée au gouvernement de Catherine Vautrin, figure de droite qui avait voté contre le mariage pour tous en 2013, est un "mauvais signal" pour la défense des droits des personnes LGBT, ont réagi des associations jeudi 11 janvier. "Nous sommes extrêmement inquiets parce que cette personne, par son positionnement, a nourri l'homophobie", déclare Joël Deumier, co-président de SOS Homophobie.

Catherine Vautrin, nommée jeudi 11 janvier à la tête d'un ministère élargi au Travail, la Santé et les Solidarités, a voté en 2013 contre la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe et avait participé à l'époque à la Manif pour tous. En 2023, elle avait exprimé ses regrets sur ce vote, estimant avoir "raté ce rendez-vous qui est aujourd'hui devenu une évidence" et qualifiant de "très bonne chose" le mariage pour tous.

« Pas un signal positif »

Rachida Dati, nommée ministre de la Culture, a de son côté mis en garde en 2019 contre un risque de "fracture" de la société avec l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. Elle s'est également abstenue lors d'un vote en 2018 au Parlement européen sur l'interdiction des "thérapies de conversion", ces pratiques qui prétendent "guérir" les personnes LGBT.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/catherine-vautrin-une-nouvelle-ministre-de-la-sante-et-du-travail-pas-vraiment-experte-en

Pour Joël Deumier, la différence entre "le symbole" de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, premier chef de gouvernement ayant publiquement évoqué son homosexualité, et "l'entrée de figures ouvertement hostiles aux droits LGBT" fait l'effet d'une "douche froide". "Ce n'est pas un signal positif, ça pose question", abonde Maxime Haes, porte-parole de Stop Homophobie."On n'est pas dans un gouvernement où le combat contre les LGBTphobies et contre les discriminations est quelque chose d'important", ajoute-t-il. "Nous ce qu'on attend, ce sont des actions et que le gouvernement prenne conscience de l'ampleur du phénomène des violences" subies par les personnes LGBT.

Avec AFP

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