La semaine dernière, suite à la publication d’un article (maintenant controversé) dans The Lancet, (« Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis ») relevant des problèmes cardiaques chez des patients Covid19 ayant utilisé l’hydroxychloroquine, l’organisation mondiale de la santé (OMS) avait décidé de suspendre le bras hydroxychloroquine/chloroquine dans son essai Solidarity, par mesure de prévention. Dans son point presse de mercredi 3 juin, le directeur général de l’OMS le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, rappelle qu’il avait demandé de mettre en pause le bras hydroxychloroquine/chloroquine (avec ou sans macrolide) du fait des informations délivrées par la presse médicale. « La décision de mettre en pause cet essai a été prise dans l’attente de l’examen de nos données de santé », a expliqué hier le directeur général de l’OMS. « Selon les données de notre étude, le comité de l’essai solidarity a décidé qu’il n’y avait aucune raison de modifier le protocole de cet essai. Selon cette recommandation, le groupe exécutif a donc décidé de poursuivre l’essai Solidarity sur tous les bras, y compris le bras hydroxychloroquine », a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Le groupe exécutif va prendre attache avec les investigateurs de l’essai pour qu’ils puissent reprendre les travaux dans le bras hydroxychloroquine ». Et de conclure : « Ce sont les données sur la sécurité de nos essais qui vont nous permettre de poursuivre cet essai clinique. »
"As you know, last week the Executive Group of the Solidarity Trial decided to implement a temporary pause of the hydroxychloroquine arm of the trial, because of concerns raised about the safety of the drug"-@DrTedros #COVID19
— World Health Organization (WHO) (@WHO) June 3, 2020
Dans le même temps, le Lancet publiait une « expression of concern » ce 3 juin, au sujet de l’article de Mandeep Mehra et al, « Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis », publié dans The Lancet le 22 mai dernier. C’est cet article qui avait incité l’OMS, mais aussi le ministère de la Santé, de marginaliser les traitements à base d’hydroxychloroquine, contre la Covid19. « Bien qu’un audit indépendant soit actuellement mené par les auteurs de cette étude, nous alertons nos lecteurs que des doutes scientifiques sérieux ont été portés à notre attention au sujet de cet article. Nous mettrons à jour cette notice dès que nous aurons plus d’informations. »