Emmanuel Macron visite le Samu de Paris, surchargé d’appels

Article Article

Emmanuel Macron s'est rendu ce mardi 10 mars au centre de régulation du Samu à l'hôpital Necker à Paris pour adresser un message de soutien et de reconnaissance aux personnels mobilisés. Ce qui a évidemment suscité des réactions…

Emmanuel Macron visite le Samu de Paris, surchargé d’appels

« Merci à tous les Samu de France, tous les soignants : étudiants en médecine, réservistes, retraités qui reviennent prêter main forte, et l'ensemble des personnels mobilisés », twittait hier Emmanuel Macron qui s'est rendu ce mardi 10 mars au centre de régulation du Samu à l'hôpital Necker à Paris. Objectif : faire le point sur l’épidémie et adresser un message de soutien et de reconnaissance aux personnels fortement mobilisés chaque jour.

Ce n’est pas un hasard si le président de la République s’est déplacé au Samu à l'hôpital Necker. L'activité du centre d'appels du 15 a considérablement augmenté ces derniers jours. « En ce moment au Samu de Paris, nous dépassons les 6.000 appels par jour. C'est beaucoup plus que d'habitude puisque généralement, nous sommes entre 2500 et 3000 appels en période hivernale », a déclaré sur RTL le Pr Pierre Carli, chef de service du Samu de Paris. Et de demander que l'utilisation du 15 soit « un peu plus raisonnée » dans les fameuses zones rouges où on sait qu'il y a beaucoup de patients.
 
Au Samu 93, des équipes seraient au bord de l’épuisement. Depuis quinze jours, le numéro d’urgence médicale « croule sous les appels » et « l’attente peut atteindre 50 minutes », selon Le Parisien.
 
On comprend donc mieux pourquoi Emmanuel Macron a évoqué lors de sa visite « la mobilisation extraordinaire, tout au long de l’année, mais en particulier au cœur de la crise que nous sommes en train de vivre » du personnel du Samu.
 
Le président de la République en a également profité pour saluer « la formidable mobilisation de la médecine générale de ville ». Avant de citer tous les professionnels de santé (urgentistes, médecins de ville, infirmiers, ambulanciers…) qui sont « là pour que ce premier front tienne et réponde à la crise ». Avant d’inviter les Français ayant des « symptômes légers » vivant dans une zone à risque à « ne plus systématiquement appeler le 15 mais penser à appeler leur généraliste ».
 

Après avoir indiqué les principales mesures recommandées par les autorités sanitaires pour se protéger et protéger les autres, il a conclu son discours face à la caméra en précisant qu’il assumait le fait de freiner l’épidémie avec « une réponse qui est un peu contraignante sur le plan individuel (…) et sur le plan collectif ». Une réponse qui doit être selon lui « toujours proportionnée », notamment pour éviter les « comportements de panique ».  
 
Quelques heures plus tard, le Dr Madeleine Lhote, une jeune généraliste victime de burn-out qui avait lancé dans un courrier un cri de détresse pour dénoncer notamment la dégradation des conditions de travail et de la qualité de soins, s’adressait sur Twitter à Emmanuel macron :
 
« Le Dr Salachas vous a demandé si on pouvait compter sur vous : nous attendons ! Urgences en grève : silence, suicides de soignants: silence, demande de masques: silence, plus de moyens: silence...  prétendre gérer la crise face caméra: mépris ?

Quant au médecin Sabrina Ali Benali, elle a déclaré sur Twitter : « Faire la vidéo devant les camions SAMU pédiatrique Paris qui ont du transférer cet hiver plus de 30 enfants nécessitant des soins urgents de Réanimation à 200 km de Paris faute de place en IDF c’est le top du top de la com’ ».

Les gros dossiers

+ De gros dossiers