Edouard Philippe rame pour justifier la tenue des municipales qualifiées de mascarades par Buzyn

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Dans une interview donnée au Monde, Agnès Buzyn avait averti l'exécutif que les élections municipales ne pourraient pas se tenir à cause du Covid19. 

Edouard Philippe rame pour justifier la tenue des municipales qualifiées de mascarades par Buzyn

Presse auscultée. En pleine crise sanitaire, le gouvernement doit faire face à une crise politique, qu’il va s’ingénier d’éteindre, le plus tôt possible. La candidate de la République en marche à Paris et ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, arrivée en troisième position au premier tour des municipales dimanche dernier, a donné une interview au Monde, où elle qualifie l’organisation des municipales de mascarade. Face au tollé qu’a suscité cette interview, l’ancienne ministre de la santé a rétropédalé, disant regretter l’emploi du terme « mascarade ». Car Agnès Buzyn affirme qu’elle avait prévenu le Premier ministre Édouard Philippe dès le 30 janvier que les élections ne pourraient certainement pas se tenir, du fait de la pandémie du coronavirus qui s’annonçait. 

Interrogé par France 2 sur la question, le premier ministre Édouard Philippe a confirmé qu’il avait bel et bien été prévenu par la ministre de la Santé le 30 janvier, mais qu’il n’avait pas sous-estimé la crise sanitaire qui s’annonçait. «  « Si nous n’avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n’aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier » ni « pris des décisions lourdes », a fait valoir M. Philippe sur France 2. Quant à l’alerte d’Agnès Buzyn sur la tenue des élections, il convient qu’elle a eu lieu le 30 janvier. Mais précise habilement qu’« à l’époque, beaucoup de médecins n’étaient pas d’accord avec elle » », rapporte Le Monde. 

Néanmoins, les propos d’Agnès Buzyn ont créé la zizanie dans les rangs du gouvernement, certains l’accusant de ne pas avoir alerté sur les dangers du coronavirus. « Qu’Agnès Buzyn ait alerté sur les dangers du coronavirus quand elle était ministre, c’est faux, assure de son côté une source gouvernementale. En public et en privé, elle tenait les mêmes propos. Elle disait qu’il n’y avait pas de risques », écrit Le Monde. Lire la suite ici. 

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