Deux soeurs arrêtées pour exercice illégal de la médecine, elles injectaient acide hyaluronique et botox tous azimuts

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Deux femmes seront jugées le 17 août à Valenciennes pour s’être livrées illégalement à des injections d’acide hyaluronique et de botox sur des centaines de clients, dont 26 victimes recensées, recrutés sur les réseaux sociaux, a indiqué aujourd’hui la gendarmerie nationale.

Deux soeurs arrêtées pour exercice illégal de la médecine, elles injectaient acide hyaluronique et botox tous azimuts

© IStock 

"Certaines victimes présentent des complications graves ayant nécessité la réalisation d’opérations chirurgicales (infections, inflammations, nécroses)", est-il souligné dans le communiqué.

Les deux suspectes ont été arrêtées le 12 juillet après une enquête de la section de recherche de Lille, dans le cadre d'une "veille numérique" sur le thème de ces injections illégales.

Les gendarmes ont d'abord détecté en mars "deux comptes Instagram et Snapchat particulièrement actifs", dont la propriétaire, qui se présente sous le pseudonyme de "Doctor Lougayne", est rapidement identifiée et localisée.

L'enquête permet "de confirmer les pratiques illégales de la « pseudo-docteur », aidée par sa soeur et d’identifier plusieurs centaines de clients pour des bénéfices estimés à plus de 120 000 euros", selon le communiqué.

Les deux femmes organisent "sessions d’injections" dans "toute la France, dans des appartements ou des salons d’esthétiques loués pour l’occasion ou même à domicile".

Les enquêteurs retrouvent sur les lieux "une centaine de seringues et de fioles d'acide hyaluronique et de botox, pour la plupart d'origine étrangère"

Elles sont arrêtées une première fois en mai à Valenciennes après "des injections sur plusieurs clientes, pour des tarifs allant de 200 à 400 euros".

Les enquêteurs retrouvent sur les lieux "une centaine de seringues et de fioles d'acide hyaluronique et de botox, pour la plupart d'origine étrangère", dont certaines sont périmées, poursuit la gendarmerie.

D'autres produits sont saisis lors de la perquisition au domicile, ainsi que "plus de 14 000 euros en liquide", deux véhicules haut-de-gamme et des objets de luxe.

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Les deux suspectes sont alors laissées libres, le temps de diffuser un appel à victimes et d'analyser les produits, dans lesquels est détecté un taux de bactéries jusqu'à "cinquante fois supérieur aux seuils maximums autorisés".

Elles sont à nouveau placées en garde à vue le 12 juillet, notamment pour "exercice illégal de la profession de médecin", "escroquerie" et "mise en danger de la vie d'autrui", selon le communiqué.

L'une a été placée en détention provisoire et l'autre sous contrôle judiciaire en attendant le procès.

Avec AFP

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