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Bras de fer au sommet. Ce vendredi 16 juillet, le 46e Président des États-Unis a accusé Facebook de « tuer des gens ». Une lourde assertion qu’il justifie en pointant du doigt la désinformation vaccinale qui circule sur la plateforme…
« Ils tuent des gens. La seule pandémie que nous avons touche des personnes qui ne sont pas vaccinées. Ils tuent des gens », a affirmé Joe Biden, cheveux au vent et regard franc, à des journalistes du média américain The Recount.
NBC's @PeterAlexander: "What's your message to platforms like Facebook [regarding COVID misinformation]?"
President Biden: "They're killing people." pic.twitter.com/TIaoeESMdk
— The Recount (@therecount) July 16, 2021
Une sortie qui est loin d’avoir plu au réseau social bleu et blanc. Rapidement, le groupe s’est fendu d’un communiqué rageur. « Les faits montrent que Facebook aide à sauver des vies. Un point c’est tout ! », s’est-il agacé. Et d’ajouter :
Plus de 2 milliards de personnes ont vu sur Facebook des informations faisant autorité sur le Covid-19 et les vaccins, c’est plus que n’importe où ailleurs sur internet. Plus de 3,3 millions d’Américains ont utilisé notre outil pour savoir où et comment se faire vacciner
Si le ton monte, c’est que les États-Unis font face à un plafond vaccinal qui peine pour l’heure à s’ébrécher. Le 4 juillet dernier, Joe Biden souhaitait que 70 % des Américains aient reçu au moins une dose de vaccin. Un objectif visiblement trop ambitieux puisqu’il n’a pas été atteint deux semaines après la date fatidique.
Estimant que la désinformation est en partie responsable de la situation, l’administrateur de la santé publique aux USA, Vivek Murthy, a appelé les grands groupes technologiques à agir « rapidement et avec constance » contre les plus grands diffuseurs de fake news. « Les groupes technologiques ont laissé la désinformation polluer notre environnement », a-t-il ajouté.
Un jugement qui semble particulièrement viser le réseau social fondé par Mark Zuckerberg. Jeudi dernier, c’était la porte-parole de l’administration Biden qui prenait la parole sur ce sujet crucial. « Il y a environ 12 personnes qui produisent 65% de la désinformation hostile aux vaccins sur les réseaux sociaux. Toutes restent actives sur Facebook, alors que certaines ont été bannies d’autres plateformes », a lâché Jen Psaki.
Alors que le variant Delta représente 80 % des nouveaux cas de contamination dans le pays, la couverture vaccinale est pour l’heure bien loin d’être suffisante. Au cours de la dernière semaine écoulée, le États-Unis ont recensé 2 890 hospitalisations et 223 morts quotidiens - soit respectivement 36 et 38 % de plus que la semaine précédente.