Des médecins de plus en plus sur le pavé

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Le syndicalisme médical ne perd pas en ferveur, au contraire ! Il est mobilisé dans tous les secteurs et toutes les générations. Reste que ses succès sont limités…

Des médecins de plus en plus sur le pavé

Le  syndicalisme médical ne perd pas en ferveur, au contraire ! Il est mobilisé dans tous les secteurs et toutes les générations. Reste que ses succès sont limités…

1983 : 42 jours de grève pour la réforme de l’internat

La réforme donne l’équivalence entre étudiants des certificats d’études de spécialités (CES) et internes, et ouvre l’accès à tous aux postes de PH. Un scandale à l’époque! D’où une grève massive des internes et chefs de clinique. Résultat : L’arrêté est suspendu… avant d’être publié au JO quelques mois plus tard!

1991 : Grand rassemblement

La politique de maîtrise des dépenses de santé mène les professionnels du secteur en masse dans la rue (50000 médecins), dans la crainte d’un rationnement des soins et du fait de l’absence de revalorisation tarifaire.

1995 : Grogne libérale face au plan Juppé

3000 médecins libéraux manifestent le 17 décembre contre des augmentations de cotisations dans les deux secteurs conventionnels et des sanctions collectives en cas de dépassement de l’objectif annuel de dépenses (seul point qui sera retiré).

1998 à 2002 : Le repos de sécurité des internes

Les internes répètent grèves et manifestations pour obtenir enfin des améliorations statutaires, en particulier le repos de sécurité applicable à partir de 2003… mais encore partiellement appliqué!

2005 : Intraitables sur le médecin traitant

Les généralistes sont contre, estimant que ce statut les éloigne de leur mission soignante. Entre 3000 et 5000 manifestent selon les syndicats, 900 selon la Police… Deux ans plus tard, 80 % des assurés de plus de 16 ans ont leur médecin traitant.

2009 : Tous ensemble… grâce à la loi Bachelot

La loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) réussit l’exploit de réunir hospitaliers et libéraux, jeunes et seniors, dans une réaction massive d’opposition. Gouvernance hospitalière, liberté d’installation et secteur 2 sont les objets de la discorde. Au final, la loi promulguée s’adapte, mais partiellement seulement, aux revendications.

2012 : Désaccord sur les dépassements d’honoraires

Le Gouvernement souhaite sanctionner les tarifs au-delà de 2,5 fois ceux fixés par la Sécu. Médecins libéraux et internes sortent les griffes, et finalement naît le Contrat d’accès aux soins (CAS), toujours actif!

2014 : Temps de travail des internes

Le projet de réforme du Gouvernement est jugé insuffisant par les internes qui partent en grève. Finalement le texte réduit ce temps à 10 demi-journées dont 2 pour la formation, pour un maximum légal de 48h hebdo dès 2015.

2015 : Les libéraux en guerre contre MST

Fer de lance de la grève contre la loi Santé : l’opposition au TPG, mais pas que (place des complémentaires, délégation de tâches…). Le secteur privé est fortement mobilisé, sans grand succès : en novembre 2017, le tiers payant sera généralisé à tous les patients. Il l’est déjà pour les femmes enceintes et ceux en ALD.

2016 : L’hôpital en souffrance

L’attractivité des postes médicaux à l’hôpital ne faisant que se dégrader, les syndicats de PH appellent à manifester, avec notamment des revendications sur le temps de travail. Les syndicalistes aboutissent à quelques mesures (revalorisation de la prime d’engagement de service public, création d’une demi-journée du soir).

 

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