Des influenceurs contactés pour "déglinguer" la réputation du vaccin Pfizer

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Fake news et désinformation. Depuis quelques jours, de nombreux influenceurs révèlent avoir été contactés par une entreprise pour entamer la réputation du vaccin Pfizer. Une tentative de propagande qui semblerait venir de Russie.

Des influenceurs contactés pour "déglinguer" la réputation du vaccin Pfizer

L’influence au service de la désinformation. C’est l’objectif poursuivi par une agence de communication ces dernières semaines. « J'ai reçu une proposition de partenariat qui consiste à déglinguer le vaccin Pfizer en vidéo », a ainsi dénoncé Dirty Biology, un YouTuber Science, sur son compte Twitter.

 

 

 

 

C’est le 20 mai dernier que Léo Grasset, suivi par 1,17 millions d’abonnés a reçu cette dérangeante proposition. E-mail à l’appui transmis à France Info, il révèle la proposition qui lui a été présentée :

L’objectif est de partager quelques points-clés dans une présentation de 45-60 secondes :

  1. Le taux de mortalité du vaccin Pfizer est trois fois plus grand par rapport à AZ selon les informations officielles ;
  2. Les experts de AZ ont envoyé ce rapport aux régulateurs et aux principaux médias mais il n’a jamais été publié. La question est « Pourquoi ? »

Des révélations chocs qui ont trouvé un écho certain dans les rangs des influenceurs. « Je viens de recevoir sur Instagram une demande de partenariat rémunéré genre 2 000 euros la story pour décrédibiliser le Pfizer-BioNTech (genre dire des effets indésirables graves, etc.) », révèle le détenteur du compte Et ça se dit médecin, un interne en médecine suivi par 89 400 personnes.

 

 

 

 

Même topo du côté du Tiktokeur Doctor JFK. « Il fallait aussi parler des effets indésirables, dire que c'était grave bref tout faire pour pousser la société à ne pas se faire vacciner par le vaccin Pfizer-BioNtech », a attesté l’étudiant en pharmacie à nos confrères de BFM-TV.

Des consignes claires qui semblent provenir d’une entreprise nommée Fazze, basée à Londres. Problème ? Cette dernière n’a jamais été enregistrée au registre des sociétés britanniques. Son adresse, elle aussi, semble erronée. « C'est un centre laser esthétique ! Tous les employés ont des profils LinkedIn chelous... qui disparaissent depuis ce matin. Tout le monde a bossé en Russie avant », a indiqué DirtyBiology ce lundi 24 mai.

 

 

 

 

Depuis que l’affaire a été médiatisée, les regards se tournent en effet vers le pays de Vladimir Poutine. Et pour cause, cet argumentaire ressemble en effet à celui des promoteurs de la solution russe qui n’est, à ce jour, pas autorisée en Europe. « L'étude #SputnikV montre qu'il y a beaucoup plus de décès suite à la vaccination avec Pfizer qu'avec le vaccin AstraZeneca pour 1mn de doses administrées, sur la base des données officielles disponibles publiquement par 13 régulateurs internationaux de la santé », pouvait-on lire sur le compte Twitter Sputnik V le 23 avril dernier.

 

 

 

 

Citée, l’entreprise AstraZeneca a tenu à se défendre de toute implication. « Nous condamnons fermement toute initiative qui cherche à saper la confiance dans les vaccins.», a indiqué le porte-parole d’AstraZeneca. De son côté, l’entreprise Pfizer n’a, elle, pas encore réagi. « Une origine russe à tout cela ? Rien de surprenant », a, de son côté, commenté un membre du ministère de la Santé dans les colonnes de France Info. 

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