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Un appel à l’aide. Ce dimanche 8 août, le ministre de la Santé a appelé les soignants métropolitains en renfort. La mission qu’il souhaite leur confier ? « Venir en aide aux hôpitaux ultramarins, notamment de Martinique et de Guadeloupe, qui font face à une vague épidémique très intense et qui frappe une population encore trop peu vaccinée », a-t-il lâché dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter.
Dans ces territoires antillais, la situation s’emballe en effet depuis plusieurs semaines. Actuellement, le taux d’incidence guadeloupéen s’élève à 1 500 - contre 800 la semaine dernière. Même son de cloche en Martinique où ce dernier culmine actuellement à 1 159. Des chiffres imposants, accompagnés d’un afflux vers les services de réanimation, que peinent à absorber les moyens actuellement mis en place. « Tous les leviers mobilisables ont été activés », assure l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France dans un appel transmis aux établissements franciliens, avant d’énumérer notamment « plans blancs », « déprogrammations » ou encore « rappels de personnels ». « Mais cela n’est pas suffisant », conclut-elle.
Une situation inquiétante qui pousse le Ministère de la Santé à inviter chaque professionnel de santé à se mobiliser - à l’exception de ceux faisant face à l’emballement épidémique observé en Corse, Occitanie ou encore PACA. « Si vous êtes soignant - en particulier médecin-anesthésiste, réanimateur, urgentiste, infectiologue, infirmier notamment de réanimation IADE, aide-soignant - ce message est fait pour vous », indique Olivier Véran dans ce message depuis très relayé.
Pour les personnels soignants volontaires, un premier avion devrait d’ailleurs être affrété dès ce mardi. « Si vous vous sentez concerné, si vous êtes disponible et que vous êtes prêt à apporter une aide supplémentaire […], je vous demande de contacter votre chef d’établissement si vous travaillez à l’hôpital ou de prendre contact avec l’ARS pour qu’on puisse prévoir avec vous le soutien que vous pouvez apporter aux populations locales », a poursuivi le ministre.
Un appel à la solidarité qui a depuis été largement commenté sur les réseaux sociaux. « Le SNPHARE ne peut que soutenir cet appel à la solidarité, mais pourquoi être encore en situation suraiguë au bout de 15 mois, 4 vagues, des recommandations des CNP-ARMPO et MIR, un Ségur et une demande incessante d'avoir une attention particulière sur la situation en Outre-Mer ? », s’est notamment interrogé le syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi.
Et le collectif Inter-Blocs de réagir sur Twitter : « Il nous prend pour des roues de secours ?! La solution lowcost à chaque vague pour pallier à la pénurie de soignants que le gouvernement à lui-même orchestré ! Après avoir honteusement stigmatisé les soignants et dire que leur droit de grève est un loisir. Vous êtes médecin non ? Allez-y ! »
Alors prêt ou pas à y aller - ça, c’est à chaque professionnel de santé de trancher.« Je sais que nous sommes déjà au coeur de l’été, je sais que vous avez déjà beaucoup donné depuis dix-huit mois… Mais là, nous avons besoin de vous », a conclu le ministre de la Santé.