"Thomas Fatôme, directeur général de la CNAM, se voit contraint de reporter" la séance de négociation prévue jeudi 5 avril après la décision de deux syndicats de ne pas s'y rendre, a indiqué l'Assurance maladie dans un communiqué.
Thomas Fatôme "déplore le retard pris dans l'aboutissement des négociations conventionnelles", a-t-elle ajouté.
Soutien à l'hôpital privé
Deux syndicats de médecins libéraux, Avenir Spé Le Bloc et l'UFML-S, ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'ils suspendaient leur participation aux négociations tarifaires avec l'Assurance maladie, en soutien à l'hospitalisation privée qui dénonce la faiblesse de l'augmentation tarifaire qui lui est accordée pour 2024.
Les deux syndicats ont appelé les médecins libéraux à rejoindre l'appel à la grève des hôpitaux et clinique privées à compter du 3 juin.
"La décision du gouvernement d’augmenter de 0,3% le financement des cliniques et des hôpitaux privés à but lucratif" (alors que les hôpitaux publics bénéficieront d'une hausse de 4,3%) "est inacceptable pour les médecins spécialistes libéraux qui exercent dans ces structures", a indiqué le syndicat Avenir Spé Le Bloc, le premier chez les médecins spécialistes.
"Chaque médecin doit comprendre que c’est la médecine libérale qui est attaquée, menacée dans son existence même, au travers de la déstabilisation orchestrée de l’hospitalisation privée", a indiqué de son côté le syndicat de médecin généralistes UFML-S, qui accuse ainsi le gouvernement de "saboter les négociations conventionnelles".
Dans la foulée, son président Jérôme Marty a annoncé sur X une conférence de presse le vendredi 5 avril.
Avec AFP