CHU préférés des jeunes médecins : les écarts se creusent

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Comme chaque année, le classement des chu les plus choisis par les futurs internes fait des heureux et des malheureux. On fait les comptes.

CHU préférés des jeunes médecins : les écarts se creusent

Peu de changements cette année en tête du classement What’s up Doc des CHU préférés des jeunes médecins. Sur le podium des établissements les plus convoités par les lauréats des ECN, on retrouve les mêmes qu’en 2016, et dans le même ordre : Nantes, Lyon et Montpellier. Suivent, comme l’année dernière, Rennes puis Bordeaux.

Si on remarque que le haut du classement reste inchangé, le leader creuse indéniablement l’écart avec ses poursuivants. Les nouveaux internes nantais avaient l’année dernière en moyenne 68 places d’avance sur leurs confrères lyonnais. Ils en ont maintenant 390.

L’alchimie nantaise

« C’est une excellente nouvelle », réagit Philippe Sudreau, DG du CHU ainsi plébiscité. « Ce classement est pour nous un indicateur très important, et nous pensons que nos bons résultats ne sont pas uniquement dus à l’attractivité de la ville de Nantes, où il est clair qu’il fait bon vivre ! »

« L’alchimie qui fait notre réussite est difficile à définir », concède pour sa part le Pr Pascale Jolliet, doyenne de la fac nantaise. « On peut tout de même voir deux points saillants : d’une part l’implication des enseignants, mais aussi des PH, pour assurer un tutorat fort, et d’autre part le dynamisme de la recherche dans notre établissement. »

Remous en fond de classement

Si le top 5 ne bouge pas beaucoup, on ne peut pas en dire autant du reste du classement. Le bas du tableau est profondément remanié. Reims, qui occupait la dernière place, fait un bond spectaculaire de sept rangs, et se retrouve 21e. Il cède sa cuiller de bois à Amiens, qui perd quatre places. Poitiers l’accompagne, avec deux places de moins qu’en 2016.

Les choses bougent également beaucoup en milieu de classement : Angers et Saint-Étienne gagnent deux places chacun et poursuivent la remontée qu’ils avaient entamée l’année dernière. Les CHU de Fort-de-France et de Pointe-à-Pitre, longtemps boudés par les lauréats des ECN, gagnent neuf places et se retrouvent 17es.

Big is beautiful

Autre fait notable dans ce millésime 2016-2017 : pour la première fois depuis que le classement existe, les cinq plus gros établissements (l’AP-HP, le CHRU de Lille, l’AP-HM, les HCL et le CHU de Bordeaux) se retrouvent dans le top 10. Avec 2933 internes, ces CHU rassemblent près de 40 % des effectifs. Le plus « petit » d’entre eux (Bordeaux) accueille 348 futurs médecins.

Le Pr Georges Leonetti, doyen de la fac marseillaise, veut y voir un signe. « Marseille et les grands CHU offrent pour un certain nombre de spécialités des possibilités de formation plus larges qu’ailleurs », note-t-il. « Ils permettent à l’interne d’avoir une vision plus diversifiée de sa future discipline ».

Assisterait-on au début de la fin de la vogue des établissements « à taille humaine » tant vantés dans les éditions précédentes du classement ? Pour l’heure, on ne saurait se prononcer… Jugement suspendu jusqu’aux prochains classements !

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