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Les pharmaciens, la force vive de la vaccination avec l’AstraZeneca ? C’est la conclusion à peine voilée qu’a tiré le ministère de la Santé lors d’un point presse organisé ce 4 mai.
Si le taux d’utilisation du vaccin AstraZeneca a atteint péniblement les 53 % la semaine précédente - contre 90 et 83 % pour Pfizer et Moderna, ce serait les pharmaciens qui en inoculeraient la grande majorité « La médecine de ville a consommé 75% de ses doses, les pharmaciens près de 90% de leurs doses et les infirmiers, seulement 15% », détaille le ministère.
Une force de frappe conséquente qui amène les équipes d’Olivier Veran à conseiller de ne pas sous-estimer « l’hyper proximité ». « L’utilisation en pharmacie est plus en temps réel, plus rapide, que chez les médecins », tentent-elles d’expliquer.
Pour autant, pas question de couper l’herbe sous le pied aux généralistes en confiant leurs doses à une autre profession (comme cela a pu être observé ponctuellement par le passé). « On a besoin de tout le monde », assure le ministère qui garde en ligne de mire son objectif annoncé de 20 millions de primo-injectés au 15 mai. « Cela ne se fera qu’avec un très haut niveau de mobilisation sur les weekends et les jours fériés », a-t-il rappelé.
Un but réaffirmé alors que le ministère a noté fin avril « un frémissement positif sur la confiance en AstraZeneca ». « Il y a une dynamique de commande qui continue à être forte de la part des professionnels de santé de ville. Cela veut dire qu’ils ont encore des patients volontaires », assure-t-il. Cela, même s’il est obligé de concéder que les vaccins AstraZeneca continuent de s’écouler « à un rythme moins important que ce que l’on a pu connaître ».