200 manifestants et des hurlements pour accueillir Elisabeth Borne à l’hôpital de Rodez

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Environ 200 manifestants ont accueilli vendredi la Première ministre Élisabeth Borne sous les huées, devant l’hôpital de Rodez (Aveyron), pour marquer leur opposition à la réforme des retraites.

200 manifestants et des hurlements pour accueillir Elisabeth Borne à l’hôpital de Rodez

François Braun et Elisabeth Borne en Aveyron le 7 avril.

© Capture BFM

"Élisabeth Borne, par ta seule présence, l'Aveyron il est souillé", "Macron démission", ont chanté en chœur les manifestants réunis à l'appel de l'intersyndicale, lorsque Élisabeth Borne est arrivée aux alentours de midi en voiture, entourée d'un balai de véhicules de police.

Alors que la cheffe du gouvernement s'est déplacée pour aborder des questions de santé, David Gistau, secrétaire général de l'Union départementale de la CGT de l'Aveyron, a dénoncé "un coup de communication de la Première ministre pour qu'on passe à autre chose" que la réforme des retraites.

"On veut montrer qu'y compris dans les territoires ruraux, la colère est forte" contre le gouvernement et la réforme, a-t-il déclaré à l'AFP.

"On ne veut pas cautionner sa stratégie : qu'elle vienne quand elle veut mais dans un autre contexte, on n'est pas des lapins de six semaines", a renchéri Jean-François Chaliez, infirmier à l'hôpital psychiatrique Sainte-Marie de Rodez et délégué syndical Unsa.

« Ça fait 40 ans que je travaille, nous demander deux ans de plus, ce n’est pas possible »

"Ça fait 40 ans que je travaille et c'est un métier pénible. Nous demander deux ans de plus, de partir à 64 ans, ce n'est pas possible", a-t-il ajouté.

"Je voudrais qu'elle vienne nous écouter, voir ce qu'il se passe sur le terrain", a également regretté Marie-Rose Antonio, infirmière au centre hospitalier de Saint Geniez d'Olt et syndiquée à la CGT, qui déplore le "manque de médecins" à l'hôpital.

Derrière une banderole "Tous ensemble pour le retrait de la réforme des retraites" flottaient de nombreux drapeaux de la CGT, mais aussi quelques-uns de la CFDT, Force Ouvrière, de l'Unsa ou encore Solidaires. Quelques gilets jaunes et lycéens ont aussi rejoint le mouvement.

"Posez les matraques, vous êtes en Aveyron", ont crié des manifestants rigolards au cordon de CRS qui leur bloquait l'accès au parking de l'hôpital depuis leur arrivée à 9h30.

Lors de sa visite dans l'Aveyron, la Première ministre a insisté sur son parfait "alignement" avec le président de la République et a appelé à un "apaisement dans le pays" face à la crise des retraites.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/reforme-des-retraites-nous-les-ph-sommes-deja-67-ans-donc-lage-nest-pas-notre-sujet-mais

Le gouvernement et les syndicats attendent vendredi 14 avril une décision du Conseil constitutionnel sur la conformité de la réforme, qui sera précédée la veille par une nouvelle journée de mobilisation des syndicats.

Avec AFP

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