Au total, 19 enfants avaient été infectés en 2014 dans neuf hôpitaux anglais après avoir reçu des perfusions contaminées du médicament "Total Parenteral Nutrition" fabriqué par l'entreprise.
Trois bébés étaient décédés mais le tribunal a statué vendredi que le médicament ou l'entreprise n'étaient pas en cause, même si dans un des cas, les procédés de la compagnie présentaient des risques de "sévères dommages et/ou de mort", selon la juge Deborah Taylor.
Une enquête concernant cette affaire avait été ouverte en 2014 en grande bretagne, (pays où une autre maternité est responsable de la mort de plus de 200 bébés) après la mort des trois enfants et la contamination d'une vingtaine d'autres. L'entreprise avait été inculpée en 2018 et a été condamnée vendredi à 1,2 millions de livres (1,43 million d'euros) d'amende et à payer 291 000€ de frais de dossier.
Elle avait plaidé coupable d'avoir omis de procéder à une évaluation des risques appropriée et suffisante et d'avoir "fourni un médicament dont la nature ou la qualité ne correspondait pas à celle spécifiée sur l'ordonnance", selon le communiqué de la police.
« Nous acceptons l’amende » a réagi le groupe pharmaceutique
"Ça a été une enquête longue et complexe", a commenté dans le communiqué de la police Richard Leonard, chargé des investigations. "Nos pensées vont aujourd'hui aux familles affectées."
"Nous acceptons l'amende", a réagi le groupe pharmaceutique, soulignant que la contamination de perfusions en 2014 avait été un incident "complètement exceptionnel".
Raaid Sakkijha, le père d'un des bébés décédés, a affirmé dans un communiqué que la mort de son fils Yousef "nous hante toujours et pour toujours". Un drame, comparable, à celui de ce fœtus décapité dans une autre maternité anglaise.
"L'entreprise qui nous a fait ça ne va même pas sentir passer l'amende. C'est ‘business as usual’ pour eux", a-t-il ajouté.
Le groupe pharmaceutique affichait en septembre 2020 un chiffre d'affaires annuel s'élevant à 66,8 millions de livres.
Avec AFP