Retard de livraisons italiennes : Un bouchon pour faire pression sur les laboratoires !

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Cette semaine, le gouvernement italien a usé de son droit de véto européen pour interdire l’exportation de vaccins AstraZeneca vers l’Australie. L’idée : faire pression sur les laboratoires pour les enjoindre à respecter leurs délais de livraisons italiennes !

Retard de livraisons italiennes : Un bouchon pour faire pression sur les laboratoires !

Après plusieurs semaines à enjoindre infructueusement les laboratoires pharmaceutiques à respecter leurs calendriers de livraisons, Rome a décidé de frapper fort. Jeudi 4 mars, le gouvernement italien a annoncé interdire l’exportation de vaccins AstraZeneca produits en Italie vers l’Australie. Son objectif ? Contraindre les laboratoires à se remettre en ligne !

Concrètement, de quoi parle-t-on ? Afin de s’assurer que les laboratoires respectent leurs obligations contractuelles, Bruxelles a annoncé fin janvier mettre en place un « mécanisme de transparence et d'autorisation pour les exportations de vaccins contre la Covid-19 ». Jusqu’à fin mars, les pays membres ont donc un droit de véto sur les exportations de vaccins sortant de l’Union Européenne. Une règle stricte qui s’applique à toutes les livraisons des labos qui ont conclu avec l’UE des contrats d’achat anticipés. Cela, dans la mesure où ces dernières représenteraient « une menace pour la fourniture continue des vaccins nécessaires à l'exécution des contrats d'achat anticipés entre l'Union et les fabricants de vaccins », précise le texte européen.

« Dans des cas antérieurs de demandes d'autorisation reçues par AstraZeneca, l'Italie - en accord avec la Commission - a accordé son autorisation, car il s'agit de quantités modestes d'échantillons destinés à des activités de recherche scientifique », précise le ministère des affaires italiennes dans un communiqué. Cette fois pourtant, ce n’est pas le cas. « Dans le cas de cette dernière demande, il s'agissait de 250 700 doses de vaccin », précise le gouvernement Italien.

Alors que la courbe épidémique italienne culmine à près de 19 000 cas quotidiens et que l’Australie semble en comparaison relativement épargnée, l’Italie a donc soumis sa proposition à l’Europe. « La proposition italienne de refus de l'autorisation a été approuvée par la Commission européenne », poursuit les autorités italiennes. « L'Italie a bien fait de bloquer ces livraisons », a de son côté commenté la ministre française l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.

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