En l’espace d’un week-end, la situation sur le front de la lutte contre le Covic-19 est montée de plusieurs crans en matière d’intensité. Ne nous voilons pas la face : nous avons changé de paradigme. Samedi en fin journée, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé de nouvelles mesures drastiques, comme la fermeture dès le samedi minuit de tous les lieux de rencontre non essentiels.
Dans la foulée l'arrêté a été publié au Journal officiel du 15 mars. Jusqu’au 15 avril prochain, les salles d’audition, les centres commerciaux, les restaurants et débits de boisson, les salles de danse et les salles de jeux, les bibliothèques, centres de documentation, les salles d’exposition, les établissements sportifs couverts et les musées, sont fermées au public. De la même manière, les réunions et rassemblements de plus de 100 personnes sont interdits mais seuls « les rassemblements, réunions ou activités indispensables à la vie de la nation » sont encore autorisés.
L’article 3 dudit décret précise aussi qu’il est interdit au navire de croisière et navires à passagers transportant plus de 100 passagers de faire escale en Corse, ou de mouiller dans les eaux intérieures et les eaux territoriales des départements et régions d'outre-mer, ainsi que de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, et Wallis-et-Futuna. Mais dans la foulée et de manière paradoxale, le gouvernement décidait de maintenir le premier tour des élections municipales.
Parallèlement, de nombreux soignants encourageaient les citoyens à rester chez eux et à boycotter le premier tour des élections municipales. Parmi eux bien évidemment, le Collectif inter hôpitaux (CIH) encourageait tous les Français, dès le 14 mars, à rester chez soi. Pour se protéger, et protéger les services hospitaliers, en passe d’être submergé, surtout en réanimation :
Message video du Collectif inter hôpitaux #RESTEZCHEZVOUS pic.twitter.com/FWMHlLRssa #coronavirus
— LesNews (@LesNews) March 14, 2020
Des pontes de la médecine diffusaient le même message, tel le professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’AP-HP :
A lire attentivement. Il faut dès maintenant appliquer le confinement maximum. N'allez pas voter, évitez les contacts à moins de 2m. Lavez-vous les mains souvent.
A l'hôpital on se mobilise avec toutes les précautions.
https://t.co/SHjlEucyOY— Rémi Salomon (@RemiSalomon) March 15, 2020
Dans la foulée, les dessins du dessinateur Mathieu Persan devenaient viraux sur la toile :
#Coronavirus Le dessinateur @mathieupersan a réalisé des affiches pour encourager les Français à rester chez eux. Massivement partagée, elle est devenue le symbole de l'appel au confinement #RESTEZCHEZVOUS > https://t.co/AWRb2bYpEN pic.twitter.com/V5lltsyq9U
— Le Parisien (@le_Parisien) March 16, 2020
Quoi qu’il en soit les médecins libéraux continuaient à sensibiliser sur cette mesure simple qui permet de sauver des centaines de milliers de vie :
Il fait beau c'est le printemps tu as envie de voir tes potes mais tu #restecheztoi pour préserver la vie de tes parents, de tes grands-parents en stoppant la propagation de ce foutu #coronavirus#COVID19#RESTEZCHEZVOUS
— Rémi Salomon (@RemiSalomon) March 15, 2020
Pendant que d’autres désespéraient de ne toujours pas avoir été livrés en masques de protection FFP2 :
Je suis à la déchetterie. Les employés de la mairie portent tous des FFP2.
Tous.
Et moi je fais mes gardes en tant que médecin depuis 2 semaines sans. Car on me dit "y'en a plus, patientez".
J'ai bien des mots qui me viennent à l'esprit, mais je vais rester correct. pic.twitter.com/pO1jVDsXFV
— DrPepper (@DocPepperFR) March 15, 2020