Patrick Bouet à la barre

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Le Dr Patrick Bouet, Président du Cnom (Conseil national de l’ordre des médecins) a été auditionné le 16 juillet par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Covid 19. Alors, quel avis a-t-il sur la question? C’est parti, en route pour ses réponses.

Patrick Bouet à la barre

C’est masqué que le Dr Patrick Bouet, président du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) a donné son point de vue à l’Assemblée nationale concernant la crise sanitaire du Covid19. Il a axé son audition autour de trois axes. 

La fracture de confiance 

Et oui, c’est pas vraiment une surprise ! Il paraissait évident que ce sujet tomberait ! La confiance… Elle a été mise à mal durant cette crise entre le monde des soignants et la gouvernance, en terme de protection. « Il y a une crise de confiance quand ces soignants se retrouvent confrontés à une situation de développement épidémique avec seulement les stocks usuels qu’ils constituent dans le cadre de la gestion des phénomènes infectieux ». Bon déjà, il pose un peu les bases de son argumentaire ! Et il manque pas de souligner que de ce manque de protection -et donc de confiance- certains y ont perdu la vie, d’autres l'ont payé de leur santé. 

Un empêchement d’agir

« Je ne voudrais pas que s’installe dans votre esprit l’idée que le système de santé a extraordinairement bien répondu au défi », exprime Patrick Bouet. Parce que ce qu’il explique, c’est que le fait d’avoir concentré l’action sur la Covid, a empêché d’agir ailleurs. Ce qui mène à des conséquences terribles pour les pathologies usuelles et le suivi des pathologies chroniques. Mais sinon top, trop bien gérée cette crise ! 

Une parole affaiblie

Qu’elle soit politique ou médicale, la parole a pris un coup ! Coté politique, elle est jugée beaucoup trop technocratique. « Je crois par ailleurs que lorsqu’on ne donne pas tous les éléments à un ministre, on l’amène à avoir une parole politique difficile. Et je sais à quel point ça a été difficile, pour M. Véran, de pouvoir tenir un discours cohérent dès lors que les informations qui lui parvenaient ne lui permettaient pas d’appréhender la totalité du déficit logistique qui était celui de notre pays », souligne-t-il. Mais bon, les politiques ne sont pas les seuls responsables, et inutile de leur jeter la pierre ! Les médecins qui ont fait leur auto-promotion et qui ont rendu floue la vision des Français dans la compréhension de l’épidémie, c’est pas mieux ! 

Bon bon… en gros, la gestion de cette crise, c’était pas jojo ! Et Mr le Président du Cnom met en garde sur ce qui est à venir ! Une potentielle deuxième vague, et l’arrivée de la grippe, attention ! Il faut que la gestion soit différente, sinon cela na va pas être possible. 

 

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