Les pharmaciens veulent augmenter la lutte contre les pénuries de médicaments

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Les pharmaciens d'officine demandent davantage de transparence en amont dans le circuit d'approvisionnement en médicaments pour éviter les pénuries auxquelles ils sont confrontés au quotidien depuis des mois.

Les pharmaciens veulent augmenter la lutte contre les pénuries de médicaments

© IStock

"On demande de la transparence dans toute la chaîne du médicament, au niveau de l'industriel, du grossiste-répartiteur, du dépositaire et du pharmacien", a déclaré Pierre-Olivier Variot, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), lors d'une conférence de presse le 13 septembre.

L'USPO déplore que dans le système actuel, les acteurs se renvoient la responsabilité des pénuries. "C'est toujours la faute de l'autre" : les industriels assurent avoir fourni et les grossistes disent n'avoir pas reçu assez de boîtes. "Difficile de savoir d'où vient le problème", déplore Pierre-Olivier Variot.

"Il y a plusieurs raisons aux ruptures", a-t-il indiqué. "Une inadéquation entre la production et les besoins, par exemple quand il y a une explosion de la demande et que la production ne suit pas, ou quand un lot est retiré car il ne passe pas les contrôles".

Les pharmaciens évaluent à 12 heures par semaine, le travail de recherche des médicaments manquants

"Mais il y a aussi des ruptures moins compréhensibles. Comme on a en France les prix parmi les plus bas d'Europe, certains acteurs de la chaîne du médicament vendent ailleurs, et cela, on ne le contrôle pas", a ajouté le président de l'USPO.

L'organisation préconise que les industriels et les grossistes-répartiteurs soient eux aussi équipés du "DP-Ruptures", un outil informatique mis en place par l'ordre des pharmaciens, qui permet aux pharmaciens de signaler aux autorités et aux laboratoires les ruptures d'approvisionnement. Cela faciliterait le suivi des entrées et sorties tout au long de la chaîne, selon eux.

Actuellement, le syndicat constate des tensions "extrêmement fréquentes" sur l'antidiabétique Trulicity, des anticancéreux, des antidouleurs et des anti-hypertenseurs.

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Le syndicat "évalue à 12 heures par semaine" le travail de recherche de médicaments manquants, entre "les appels passés aux laboratoires, aux grossistes, aux pharmacies d'à côté, ou encore aux médecins pour savoir s'il y a possibilité de remplacer le médicament prescrit par un autre".

Avec AFP

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