Le reste À charge a bon dos

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Difficile de l'incriminer dans le renoncement des soins

Grand argument des pourfendeurs du secteur 2, le renoncement actif aux soins dû au reste à charge n'est pas si fréquent selon l'économiste. Quelques chiffres pour bien comprendre :

- le reste à charge public (avec la seule assurance maladie qui paye) est de 25%, mais en intégrant les autres types de remboursement (mutuelle, CMU-C...) il descend à 9% ce qui reste l'un des plus faibles d'Europe ;
- 92% des français ont accés à une complémentaire santé, que ce soit une assurance privée, une mutuelle ou la CMU-C ;
- sur les 8% restants, une partie est voulue (des jeunes actifs qui ne pensent pas avoir besoin de payer en plus), seuls les revenus juste au-dessus du plafond de la CMU-C sont vraiment en difficulté ;
- le taux de couverture réelle pour les maladies ALD est de 92% (par l'assurance maladie).

Et pourtant nombre d'études publiques concluent que les français renoncent aux soins activement à cause du coût. Sur ce point, l'économiste insiste sur la façon de poser la question qui induit presque automatiquement une réponse positive. De plus, si on appronfondit la question il apparait que ce sont surtout les soins dentaires qui sont incriminés : une situation très ancienne.

Il n'est donc pas encore prouvé que les dépassements d'honoraires et le coût de la santé impactent réellement la qualité de soins pour les patients. Il est bon de le savoir avant une année électorale où le médecin n'aura pas toujours le beau rôle...

PlanèteMed infos.

Source:

Divers

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