Le Collectif inter hôpitaux (CIH) dont la mobilisation, aux côtés d’autres collectifs, avait permis d’aboutir à l’ouverture de négociations sur le Ségur de la santé, n’est toujours pas satisfait par les mesures prises depuis fin juillet, soit la signature des accords de Ségur. « Le 23 août, le CIH alertait sur la pénurie persistante de personnel dans les hôpitaux et l’imprudence de propos optimistes rendus publics dans les médias », commence le dernier communiqué de presse du CIH. Et de poursuivre : « Un mois plus tard, la situation ne s’est pas améliorée : des lits restent fermés faute de personnel dans les hôpitaux, voire dans les services accueillant des patients atteints de covid ».
Communiqué de presse du @CollectInterHop l’hôpital public ne pourra pas faire face ! pic.twitter.com/Ux1hug3FPE
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) September 29, 2020
Reconnaissant que le gouvernement a fait un effort pour revaloriser les salaires notamment des infirmières à l’issue des négociations sur le Ségur de la santé, le CIH confesse que ces efforts, malheureusement, ne sont pas suffisants. « Les rémunérations ne sont toujours pas dans la moyenne de l’OCDE, mais surtout ces améliorations seront vaines si rien n’est fait pour améliorer les conditions de travail ».
Pour faire revenir les soignants vers l’hôpital, il faudrait reconnaitre la charge en soins des personnels, fournir des équipements de protection, respecter les horaires de travail, honorer leur temps de formation, écouter les personnels… Sans cela, l’hôpital public sera bien en peine d’accueillir à la fois les patients du Covid, et l’activité hospitalière usuelle. « Il faut un plan de recrutement massif pour atteindre des ratios vivables ». Le message sera-t-il entendu par le gouvernement, qui vient de présenter son budget pour la santé en 2021, mais n’y a pas pour autant inclus de mesures massives de recrutement de personnel hospitalier ?