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On fait le bilan. Le Directeur européen de l’OMS, Hans Kluge, dénonce l’inégalité entre les sexes face à la crise Covid.
« Lorsque la pandémie a frappé, pas un seul pays de cette région n'avait atteint l'égalité des sexes. Pas un seul. (…) Depuis, la Covid-19 a aggravé et mis en lumière les inégalités structurelles sous-jacentes entre les sexes », a-t-il déclaré comme on peut le lire dans un article de l’ONU.
Le premier point mis en avant : les professions en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, sont majoritairement féminines. Dans le secteur de la santé, 7 personnes sur 10 sont des femmes. « En Europe, elles représentent 84% du personnel infirmier et 53% des médecins », poursuit l’ONU.
Au début du mois de février, les statistiques faisaient état de 68% de femmes parmi le 1,3 million de travailleurs de la santé infectés. Or, selon le Dr Kluge, il est indispensable de protéger « notre ligne de front », faisant notamment référence à la vaccination des professionnels médicaux.
L’OMS aborde également le point des écarts de salaire. Dans la santé par exemple, si les femmes sont majoritaires, elles le sont particulièrement dans les postes les moins bien rémunérés. L’écart de salaires entre hommes et femmes dans le secteur de la santé est de 25%, ce qui est particulièrement élevé.
Une inégalité inacceptable à laquelle il faut remédier : « nous devons investir dans des emplois de santé et d'aide sociale offrant un salaire et des conditions de travail équitables et reconnus ».
Par ailleurs, les femmes doivent être plus intégrées dans les prises de décisions. « Depuis trop longtemps, la santé mondiale est dirigée par les hommes et dispensée par les femmes, comme en témoigne le fait que les femmes représentent 70% du personnel de santé mais n'occupent que 25% des postes de direction »
Mais selon Hans Kluge, les réponses ne doivent pas se contenter de pallier les problématiques liées à la crise. Il s’agit bien de repenser la dynamique généralité afin de replacer « l'égalité et les besoins de protection des femmes au cœur de chaque réponse. Il s'agit de corriger les torts - à l'extérieur et à l'intérieur des murs de l'hôpital - pour le bien de tous ».
Une question primordiale dont on ne doit pas parler qu’à l’occasion de la journée internationale !