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Trois à zéro. Alors que les pays riches envisagent d’administrer une troisième dose à une partie de sa population, les pays pauvres continuent d’en manquer. Un déséquilibre dénoncé par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ce mercredi 4 août, l’OMS a demandé la suspension du rappel vaccinal afin d’approvisionner les pays pauvres.
Faute de vaccins, le dispositif Covax - créé pour lutter contre l’inégalité vaccinale - peine en effet à remplir sa mission. Sur les quatre milliards de doses injectées dans le monde depuis le début de la pandémie, 80 % d’entre elles ont été inoculées dans les pays riches. Cela, alors que qu’ils ne représentent que 50 % de la population mondiale.
« Nous avons un besoin urgent de renverser les choses : d'une majorité de vaccins allant dans les pays riches à une majorité allant dans les pays pauvres », a déclaré le Dr Tedros, en réaction à la décision allemande et israélienne de commencer à administrer des troisièmes doses.
Durant sa prise de parole, le directeur général de l’organisation internationale a confié souhaiter que ce moratoire dure « au moins jusqu’à la fin de septembre ». Un délai ambitieux pensé pour permettre au dispositif Covax d’atteindre son objectif fixé en mai de 10 % de vaccinés dans tous les pays du monde.
« Pour y arriver il nous faut la coopération de tout le monde, en particulier la poignée de pays et d'entreprises qui contrôlent la production mondiale de vaccins », a-t-il commenté. Un argumentaire qui n’a pas convaincu les États-Unis. Arguant qu’elle n’avait « pas besoin » de choisir entre l’un ou l’autre, la première puissance mondiale a préféré rejeter cette proposition.