Décès à l’AH-HP : l’enquête attendue pour début janvier

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Mardi 18 décembre, une patiente de 55 ans décède au sein du service d’accueil des urgences de l’hôpital Lariboisière (AP-HP). La mort est inexpliquée. L’AP-HP et l’ARS Île-de-France ont diligenté une enquête, qui rendra ses conclusions début janvier.

Décès à l’AH-HP : l’enquête attendue pour début janvier

« À 1h20 du matin après avoir été appelée sans succès, la patiente est considérée comme étant sortie. Elle est retrouvée décédée vers 6h00 dans la salle d’attente du service d’accueil des urgences de l’hôpital. » L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans un communiqué publié mercredi 20 janvier, détaille les conditions dans lesquelles une de ses patientes, reçue à l’hôpital Lariboisière (10ème arrondissement de Paris) vers 18h45, est décédée.

 

La patiente avait passé 12 heures aux urgences, après avoir été pris en charge par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, comme WUD vous l’expliquait ici. L’AP-HP et l’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France ont diligenté une enquête, qui sera menée par le Pr Dominique Pateron, président de la collégiale des urgences de l’AP-HP et chef de service des urgences de l’hôpital Saint-Antoine et le Dr Pierre Charestan, chef de service des urgences de l’hôpital d’Aulnay-Sous-Bois.

 

L’AP-HP protège son derrière

 

L’enquête va devoir « reconstituer la chronologie précise des faits », « analyser le processus de prise en charge de cette patiente, sa conformité aux bonnes pratiques et aux recommandations », et « formuler (…) des recommandations plus générales sur le fonctionnement du service d’accueil des urgences de l’hôpital Lariboisière et l’ensemble des services d’urgences de l’AP-HP et de la région Ile de France. » Vaste programme.

 

L’AP-HP prend les devants pour protéger son derrière, en précisant notamment que les urgences de Lariboisière compte « le nombre de passages le plus important de l’AP-HP avec près de 85 000 passages annuels et une progression de plus 5% depuis 2017 ». Et que « la patiente avait initialement cherché à consulter un centre médical mais n’avait pu être reçue ». Les hôpitaux de Paris précisent également que « les effectifs étaient ce jour-là conformes au planning dans un contexte d’activité soutenue », et qu’entre juillet 2018 et février 2019, deux recrutements supplémentaires de médecins urgentistes ont été effectués.

 

Les premières conclusions de l’enquête sont attendues pour « tout début janvier 2019 ».

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