Cultiver son jardin

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Patrice Robin, dans son dernier roman intitulé Des bienfaits du jardinage, raconte sa résidence d’écriture dans un hôpital psychiatrique. Parallèlement, il décrit la progression de la maladie d’Alzheimer de sa mère à qui il rend visite régulièrement.

Cultiver son jardin

Les patients que rencontre Patrice Robin pratiquent le jardinage. L’écriture en retrait et en retenue se fait sobrement l’écho de grandes solitudes et de grandes détresses. Comme le jardinage met de l’ordre dans les têtes parfois « toutes mélangées », par son récit Patrice Robin met de l’ordre dans la sienne, en donnant un nom aux patients et aux plantes et en décrivant le rôle de chacun dans le centre horticole.

Organiser le soin des plantes et des arbres pour donner une place à chacun : ce projet simple et humble de faire travailler ensemble soignants et soignés à la beauté du jardin rejoint les aspirations du psychiatre italien Franco Basaglia, qu’évoque le récit de Robin.

En jardinant avec les malades psychiatriques, Patrice Robin s’ouvre aussi un espace intérieur dans lequel il trouve une place pour sa mère, qui passe de crises de violence à un silence de plus en plus irrémédiable. Il se dit apaisé. On le croit, car on sent dans ses mots les bienfaits du jardinage.

Patrice Robin, Des bienfaits du jardinage, POL, 2016

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