Campagne de vaccination : La peur de se cogner au plafond

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Presse auscultée. Alors que la vaccination est désormais accessible à tous les adultes, la courbe vaccinale pourrait se heurter aux hésitants et aux personnes éloignées du système de santé. Une crainte de la communauté médicale décryptée par France 24.

Campagne de vaccination : La peur de se cogner au plafond

L’ouverture de la campagne vaccinale à tous les adultes est maintenant actée. Une nouvelle phase cruciale pour atteindre l’immunité collective qui s’accompagne de nouveaux défis. « Chez les médecins, de plus en plus de voix s'élèvent ces derniers jours pour exprimer la crainte que la campagne de vaccination n'atteigne, dans les prochaines semaines, un plafond, en se heurtant aux hésitants et aux personnes éloignées du système de santé », expliquait France 24 sur son site internet.

Une inquiétude partagée par de nombreux membres de la communauté médicale qui ne date d’ailleurs pas d’hier….  « Lorsque l'on aura vacciné tous les volontaires, il va falloir aller chercher les autres », livrait fin avril à nos confrères le professeur de virologie, Vincent Maréchal. « Il va falloir aller à la rencontre de toutes les personnes éloignées du système de santé et se confronter à toutes les personnes récalcitrantes face à la vaccination », ajoutait-il.

Une conviction éprouvée par l’exemple. Aux États-Unis, ce scénario catastrophe a, en effet, déjà été observé. « Lorsque le seuil des 50 % de la population ayant reçu une première dose a été franchi, la campagne de vaccination s'est trouvée fortement ralentie : après le record de 3,38 millions de doses administrées par jour fin mars, le nombre d’injections quotidiennes a chuté de 41 % en un mois », souligne France 24 qui cite le New York Times. Même topo du côté d’Israël ou du Royaume-Uni…

En France, les premiers signes de ralentissement commencent d’ailleurs à émerger. «  Nous savons aujourd'hui que quelques groupes ne sont pas aussi bien vaccinés qu'ils le devraient. Un quart des plus de 80 ans n'a toujours pas reçu d'injection, alors qu'ils étaient parmi les premiers à pouvoir en bénéficier », a, en effet, souligné pour le président du Conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale, Alain Ficher, dans les colonnes de L’Express ce week-end. Une tendance qui pourrait également s’observer chez les publics les plus précaires, selon Vincent Maréchal. « La majorité ne fera pas la démarche de se faire vacciner d'elles-mêmes, tout simplement parce qu'elles sont loin de ces problématiques », assure-t-il.

Pour éviter le plafond, une seule solution : multiplier les opérations de proximité à destination de ces publics. Une bataille dans laquelle se sont déjà engagés de nombreux acteurs de la campagne de vaccination. « Plusieurs dispositifs ont déjà été mis en place pour parer ce problème, notamment des campagnes d'appels ou de SMS. En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, la Caisse primaire d'assurance maladie a, par exemple, déployé des centres de vaccination de proximité où les personnes peuvent se présenter sans rendez-vous », note France 24. Espérons que cela sera suffisant pour éviter la bosse… Pour en savoir plus, c’est par ici.

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