Esseulés, abandonnés par leurs patients, les médecins libéraux ont accueilli avec prudence et optimisme les annonces du président Emmanuel Macron, qui a fixé le début du déconfinement au 11 mai. Le syndicat des médecins libéraux (SML) prend toute la mesure de la poursuite d’un confinement strict jusqu’au 11 mai, qui va de pair avec le « maintien des mesures barrières afin de continuer à limiter la propagation du virus ». Mais le SML a bien entendu le message du président, appelant tous les patients chroniques qui le nécessitent à aller se soigner. Le syndicat des médecins libéraux propose donc que les « médecins libéraux, toutes le professions libérales de santé et toutes les cliniques qui le peuvent, redémarrent sans attendre le 11 mai leur activité en appliquant toutes les règles et gestes barrières pour assurer la plus haute sécurité sanitaire. Il s’agit de remettre en marche une offre de soins pour les patients qui ont besoin d’un suivi régulier ».
Cabinets au ralenti
Car le SML constate que les cabinets libéraux fonctionnent actuellement « au ralenti voire à l’arrêt complet sur les 2/3 du territoire ». Même son de cloche du côté de la CSMF, qui constate qu’une grande partie des médecins libéraux sont « dans l’impossibilité de continuer leur activité ». Pour plusieurs raisons : les établissements privés où ils travaillent ont été réquisitionnés, ou parce qu’ils n’ont pas les moyens de « protéger leurs personnels ». « En effet, la difficulté à obtenir des masques pour les médecins eux-mêmes et l’ensemble des soignants, a fait oublier les personnels des cabinets médicaux. Un médecin ne peut accepter de faire prendre des risques à sa secrétaire médicale, ou à son manipulateur radio dans un cabinet de radiologie, ou à tout autre collaborateur salarié qui exerce à ses côtés. » Avant que d’envisager une reprise de l’activité tête baissée le 11 mai prochain, la CSMF demande « de toute urgence de leur donner les moyens de travailler, donc de leur donner les moyens de protéger également l’ensemble de leurs collaborateurs salariés ».
Du côté de l'UFML-S, son président, le Dr Jérome Marty, a trouvé étrange que l'on n'appelle pas dès maintenant au port des masques "alternatifs" par la population générale :
Autre éléments curieux du discours #Macron20h02 le fait enfin de reconnaitre la necessité de port de masques dans transports en commun et situation ou distanciation sociale rompue pourquoi le 11 mai?le faire de suite ! de plus risque due aux assymptomatiques reconnu donc tester
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) April 13, 2020