Certains voudraient invalider, voire faire retirer des abstracts contenant des erreurs, ou des données inventées… Quelle ambition ! Il est vrai qu’un abstract de congrès a quelques particularités :
• Il est écrit plusieurs mois avant le congrès… et parfois présente un travail qui n’est pas terminé ou un travail déjà publié sans le dire.
• Ces données peuvent être embellies, les auteurs spéculent pensant qu’ils auront un nombre de malades plus conséquent le jour du congrès.
• Lors des communications orales ou de la présentation de posters, les données diffèrent de celles de l’abstract, et il faut l’accepter. • Des congrès acceptent beaucoup d’abstracts car refuser… c’est perdre une inscription (des institutions ne couvrant les frais de congrès qu’à condition de communication…).
• Des congrès (par exemple American Society of Clinical Oncology) demandent 60 $ lors de la soumission d’un abstract ; plutôt que refuser des abstracts, ils les mettent en ligne le jour du congrès sans proposer de communication orale ou de poster ; pourquoi accepter des abstracts qui ne seront pas présentés ? Business is business !
Ainsi, gare aux malfaçons… et aux idées reçues !
*Hervé Maisonneuve est médecin, professeur associé en santé publique, avec une activité de formation en rédaction scientifique, et blogueur : www.redactionmedicale.fr