Une généraliste quitte son village de Dordogne pour s’installer au Canada : « Je pars avant de faire de la mauvaise médecine »

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Elle rêvait du Canada déjà pendant ses études. Elle s’était finalement installée au Fleix, un village de Dordogne. Mais après 10 ans d’exercice, avec des conditions de travail qui se dégradent, Céline Dausques a décidé de tenter sa chance transatlantique.

Une généraliste quitte son village de Dordogne pour s’installer au Canada : « Je pars avant de faire de la mauvaise médecine »

© IStock

« J'ai donné dix ans de ma vie, je me suis beaucoup investie pour aider mes patients mais je ne me projette plus dans mon travail », explique Céline Dausque à France Bleu Perigord. Déjà à la fin de ses études, la généraliste souhaitait partir s’installer eu Canada. Mais finalement, avec son mari, elle avait décidé de rester en France et de rejoindre le cabinet médical du Vignoble, au Fleix, en Dordogne.

Mais l’administratif, les horaires à rallonge, le nombre de patients sans cesse en augmentation, ne la satisfont plus. Pire, tout cela l’oppresse. Elle a donc décidé de partir direction Montréal, au Québec, avant « de faire de la mauvaise médecine ». Les journées de minimum 12 heures, les dîners qu’elles ratent avec ses trois enfants, avaient fini par « affecter sa santé », Céline Dausque mise sur une nouvelle vie. « Au Canada, c'est une organisation différente, il y a beaucoup de travail d'équipe et les horaires sont plus cadrés. 

La généraliste s’occupait de 1 700 patients et était médecin référent pour 1 000 d’entre eux

Mais pas facile d’accepter son départ dans un département en grande pénurie de médecins. Car la généraliste s’occupe des soins d’une patientèle de 1 700 personnes, et elle est médecin traitant référent pour 1 000 d’entre eux.

« Ce n’est pas une fuite et on ne me fait pas un pont d’or. Je ne pars pas en vacances, je pars travailler », se justifie la praticienne, à ceux qui l’accusent d’aggraver le désert médical dans la région. Par ailleurs, elle espère trouver au Canada « plus de reconnaissance » et aussi « retrouver sa passion de la médecine ».

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Il faut dire que ses confrères dans le cabinet médical lui ont demandé de prolonger son exercice pendant 6 mois, le temps de lui trouver un remplaçant. Malgré les efforts des élus locaux, cette recherche est loin d’être une formalité. Et pour l’heure, son cabinet va rester vide.

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