Pour Olivier Véran, le gouvernement veut porter un « coup fatal aux dérives de l'intérim médical »

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Le plafonnement du tarif des gardes dans les hôpitaux publics à partir d'avril doit permettre de porter un "coup fatal aux dérives de l'intérim médical", a affirmé, hier le 14 mars, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

Pour Olivier Véran, le gouvernement veut porter un « coup fatal aux dérives de l'intérim médical »

© IStock

A partir du 3 avril, les hôpitaux publics ne pourront plus payer un médecin au-dessus de 1 170 € brut pour une garde de 24 heures, sous peine de poursuites judiciaires.

Cette mesure, inscrite dans la loi depuis 2016 mais jamais appliquée depuis, "va permettre de mettre un coup important, je l'espère fatal, aux dérives de l'intérim médical", a déclaré Olivier Véran à l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.

"Tout intérim n'est pas à jeter à la poubelle", a-t-il ajouté, évoquant les remplacements de congé maladie ou maternité. Mais "lorsque des médecins exigent 1 500 €, 2 000 €, 2 500 € pour 24 heures, cela met en péril la continuité des soins (et) la sécurité financière de l'établissement".

Répondant au député (LR) des Vosges Jean-Jacques Gaultier, inquiet de possibles "fermetures de services à risque vital" comme la maternité d'Epinal et les urgences de Vittel, le porte-parole du gouvernement a assuré : "Nous ne laisserons pas ces structures fermer, ni péricliter, ni même s'abîmer".

Pour Arnaud Robinet, président de la FHF : « il faut être courageux et aller jusqu’au bout »

Les urgentistes du syndicat Amuf ont toutefois mis en garde lundi 13 mars contre une décision qui entraînerait selon eux l'arrêt de "centaines de lignes de garde" dans toute la France.

Les maires de l'Association des petites villes de France (APVF) ont demandé que "des dérogations circonstanciées" restent possibles au cas par cas.

Mais ces exceptions "n'ont pas lieu d'être" pour le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Arnaud Robinet, qui a répété son soutien à cette réforme mardi 14 mars, lors d'une conférence de presse.

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"Il faut être courageux et aller jusqu'au bout", a-t-il insisté, jugeant que "le gouvernement se décrédibiliserait s'il revenait en arrière" et réclamant "que les économies générées soient réinjectées" dans les rémunérations des soignants en poste.

Avec AFP

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