Olivier Véran, futur médecin esthétique : « Quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques »

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Olivier Véran va rejoindre la clinique des Champs-Élysées, spécialisée en médecine et chirurgie esthétiques, et très fréquentée par le show-biz et les influenceurs de téléréalité. Un choix de carrière étonne et agace nombre de médecins qui y voient de l’incohérence avec ses discours d’ex-ministre de la Santé. L’ex-neurologue assume.

Olivier Véran, futur médecin esthétique : « Quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques »

© Midjourney x What's up Doc

« Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers, et je serai très loin des prothèses mammaires », prévient Olivier Véran dans le Parisien.

L’ex-ministre de la Santé, répond aux réactions outrées suite à l’annonce de son changement de spécialité. Le député, qui depuis son départ du gouvernement a décidé d’exercer à nouveau un jour par semaine quitte la neurologie pour la médecine esthétique. Il suit actuellement une formation à l’Université de Créteil. Mais ses confrères comprennent assez mal sa décision.

« Quand on a vu ça, on a cru que c’était le Gorafi. Quand on connaît la crise sanitaire que l’on vit, avec des patients qui mettent des mois et des mois pour obtenir des rendez-vous auprès de spécialistes, que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu’a menées M. Véran, on a quand même le courage de rester dans son métier », a taclé sur RMC Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre (UFML).

 

Olivier Véran : « Les gens ont le droit d’avoir un avis... »

 

Plus mesuré, mais dans le fond tout aussi scandalisé, Jean-Marcel Mourgues, président de la section santé publique de l’ordre des médecins explique dans le Parisien : « C’est son choix personnel, dont acte. Mais quand un homme politique a été confronté aux difficultés d’accès aux soins, il est évident que l’on attend de lui une cohérence dans son engagement et une exemplarité ».

Car l’ancien ministre de la Santé, chargé notamment de lutter contre les déserts médicaux, déserte donc la neurologie, une spécialité particulièrement sous dotée. Il s’en explique, toujours dans le Parisien : « La neurologie a beaucoup évolué dans l’intervalle, et le fait d’avoir été ministre compliquait psychologiquement la relation avec les patients que l’on suit souvent sur la durée ».

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Mais, c’est ainsi, qu’on le critique, qu’on l’accuse de choisir un exercice financièrement avantageux, il assume. Il dit même dans le Parisien ne pas connaître le montant de ses futures vacations et surtout, « Les gens ont le droit d’avoir un avis. Mais quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques »

Source:

Le Parisien - RMC

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