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Tout commence par un communiqué du PSG : « Neymar Jr a présenté plusieurs épisodes d’instabilité de la cheville droite ces dernières années. Suite à sa dernière entorse contractée le 20 février dernier, le staff médical du Paris Saint-Germain a recommandé une opération de réparation ligamentaire, afin d’éviter un risque majeur de récidive. L’ensemble des experts consultés ont confirmé cette nécessité. Cette chirurgie sera réalisée dans les prochains jours à l’hôpital ASPETAR de Doha. Un délai de 3 à 4 mois est prévu avant son retour à l’entraînement collectif ».
Mais quel chirurgien prend la responsabilité de toucher à la cheville de Neymar ? « Le professeur Pieter D'Hooghe, expert en chirurgie de la cheville à Aspetar, et le professeur James Calder, chirurgien renommé de la cheville à Londres, pratiqueront l'opération », précise la clinique ASPETAR dans un communiqué.
Le Brésilien avait déjà été traité à Aspetar, avec la participation de James Calder, en janvier 2019. Quel est donc le parcours de ce chirurgien ?
James Calder, le chirurgien de Neymar a une patientèle composée d’athlètes
James Calder exerce auprès des athlètes internationaux et des professionnels du sport, notamment les équipes de football de la Barclays Premier League, le PSG (comme Neymar), le FC Barcelone, l'AC Milan et les clubs de rugby de l'Aviva Premiership. Mais il est aussi au chevet de l'équipe olympique britannique pour l'athlétisme, la gymnastique, le hockey...
Il s'occupe également des danseurs du Royal Ballet, de Covent Garden et du Birmingham Royal Ballet et est conseiller médical auprès de Dance UK. Donc clairement, c’est un médecin dédié à la santé des athlètes.
Il a suivi ses études à Brisbane auprès du Dr Terry Saxby pour le pied et la cheville puis a bénéficié d'une bourse d'orthopédie sportive itinérante aux États-Unis. James a été nommé consultant à l'hôpital North Hampshire de Basingstoke en 2002, puis à l'hôpital Chelsea and Westminster en 2010. Il est professeur au département de bio-ingénierie de l'Imperial College de Londres.
Le chirurgien est impliqué dans des projets de recherche à l'Imperial College et à la Fortius Clinic, à Londres, dont il est l'un des membres fondateurs. Il est président de plusieurs sociétés savantes et a beaucoup publié. Ses principaux domaines de recherche sont le tendon d'Achille, le cartilage articulaire et les blessures sportives de la cheville et du pied. Il a développé un intérêt clinique majeur pour le traitement arthroscopique des affections de la cheville et des blessures sportives du pied et de la cheville.
« Quand on vous confie pour la première fois un grand nom, vous êtes nerveux »
Au moment de la précédente opération de Neymar Jr en 2019, il s’était exprimé dans le magazine américain Forbes : « Quand on vous confie pour la première fois un grand nom, vous êtes nerveux. Et c'est un défi parce qu'il y a beaucoup d'autres bagages qui viennent avec cette blessure ».
« La blessure est liée à un athlète très important et très exigeant. Et cet athlète vaut énormément d'argent pour d'autres personnes. Je pense qu'au début, j'en étais très conscient. Aujourd'hui, je suis immunisé contre le coût du patient et je peux me concentrer sur l'importance de la relation entre la blessure et le patient ».
Avec les stars de haut niveau, la pression est forte. Dans un club de football de premier plan, tout le monde, de l'équipe médicale interne à l'agent du joueur blessé, s'y intéresse.
« Il y a une pression de la part du club et une pression de la part des médias. Beaucoup de clubs, s'il s'agit d'un joueur de haut niveau, amèneront le physio et probablement le médecin au bloc opératoire » ajoute James Calder, toujours dans Forbes.
« Certains clubs veulent filmer l'opération, il peut donc y avoir une équipe de tournage. Je préfère qu'ils soient là. Ils peuvent comprendre exactement ce qui s'est passé pendant l'opération et nous pouvons discuter de la raison pour laquelle nous pratiquons un type particulier d'opération et de la rééducation ».
« Mon rôle dans leur guérison n’est pas très important, mais la rééducation est très importante »
Le professeur Calder a déclaré à Forbes que son assurance médicale le couvrait jusqu’en 2019 à hauteur de 10 millions de livres sterling (11 millions d’euros), mais qu'elle était désormais « très, très élevée ».
Mais le chirurgien, parvient à relativiser l’enjeu : « Mon rôle dans l'histoire de leur guérison, mon opération de deux heures ou autre, n'est pas très important. Ils doivent travailler dur et la rééducation est très importante ».
« Mais c'est un sentiment fantastique de les voir sortir et jouer en Ligue des champions ou pour leur pays. »
Et surtout cette patientèle de luxe le réjouit. Les athlètes ne sont pas des patients comme les autres : « Vous avez un groupe de patients très motivés et bien informés qui bénéficient également d'un soutien extraordinaire pour les ramener sur le terrain à un stade précoce. Je me pince. J'ai beaucoup de chance. »
Source:
Forbes, Circle Health Group