"Les investigations sur les infractions soupçonnées d'escroqueries aggravées et blanchiment aggravé ont été confiées à la Section de recherche de Reims et à l'OCLTI (Office central de lutte contre le travail illégal)", a confirmé le parquet.
"Différentes perquisitions ont été diligentées" et "1,163 million d'euros ont été saisis sur les comptes", a souligné le ministère public.
Les patients pensent voir un médecin, ils voient un orthoptiste ou un opticien
De son côté, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a indiqué que "depuis 2023, (elle) s'est mobilisée sur le suivi de ces centres" grâce notamment à un groupe d'action anti-fraudes.
La Cnam évoque ainsi "neuf plaintes pénales (...) déposées entre mai 2023 et janvier 2024", qui concernent 10 centres de santé de ce réseau, répartis dans 9 villes. Des centres sur lesquels elle dit avoir "mené des contrôles" en parallèle de la police.
Selon Vincent Dedes, président du Syndicat national des ophtalmologistes de France, certains centres de santé "font des examens inutiles, qui n'ont pas lieu d'être, ou facturent des examens à l'Assurance maladie qui ne sont parfois pas faits du tout sur les patients".
"Le deuxième modèle (litigieux) qui existe, c'est de faire de l'usurpation d'identité" : les patients pensent voir un médecin, sont facturés comme tel, "mais voient en fait par exemple un orthoptiste ou un opticien", dénonce Vincent Dedes.
La société Ophtalmologie express n'a pas fait de commentaires sur les divers réseaux sociaux sur lesquelles elle est présente concernant ces investigations, et l'AFP n'a pu joindre son conseil.
Avec AFP