Des jeunes médecins à l’OMS !

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Le Dr Tedros donne la parole aux jeunes professionnels à travers la création de WHO Youth Council. Ce conseil, officiellement lancé fin janvier,  rassemble des jeunes professionnels de santé et a pour vocation de promouvoir des actions et des politiques de santé. David Peyre-Costa, membre du conseil, nous en dit plus sur ce nouvel appendice de l’OMS.

 

Des jeunes médecins à l’OMS !

David Peyre-Costa, membre de WHO Youth Council 

© IStock 

What’s up doc : En quoi consiste le WHO Youth Council ?

David Peyre-Costa : Le WHO Youth Council, littéralement le conseil des jeunes de l’OMS a été créé par l’OMS. Il rassemble des organisations principalement du domaine de la santé un peu partout dans le monde. 25 membres constituent ce conseil. Les représentants mondiaux ont pour vocation de porter des messages de santé publique, de rassembler les expertises de ces personnes de différents milieux afin de travailler sur les politiques de santé, mener des actions concrètes dans divers groupes de travaux comme sur la santé mentale, les traités pandémiques, la santé dans le domaine digital…

Comment a-t-il été constitué ?

D P-C : Il y a eu un appel à candidature. Euronet MRPH (la fédération des associations nationales européennes des internes de santé publique) a postulé et a été sélectionné. C’est un processus qui a été long, à peu près un an. Nous avons commencé à travailler en ligne. Et nous nous sommes tous retrouvés à Genève pour définir les prochains axes de travaux.

Quel est le but de WHO Youth council ?

D P-C : Le but de ce conseil est d’apporter le point de vue des jeunes professionnels de santé ou des jeunes en formation sur les problèmes de santé publique.

Vous vous réunissez à quelle fréquence ? Quelle charge de travail supplémentaire cela représente-il pour vous ?

D P-C : Ceux qui dirigent les groupes se réunissent une fois par semaine. L’ensemble du groupe se réunit toutes les 3 semaines pour faire le point. Cela représente 3-4 heures de travail par semaine.

À la suite de vos réunions, des choses concrète vont être faites ? Comment cela se passe-t-il ? Vous les soumettez à l’OMS ?

D P-C : Nous avons été invités, à contacter, à la fin du meeting de Genève les directeurs des États membres pour leur faire part de la création de WHO Youth Council. C’est quelque chose de nouveau, les états membres ne nous connaissent pas encore. Le Dr Tedros a parlé de nous lors d’une réunion et les a incités à venir rencontrer les membres du WHO Youth Council. Nous serons au congrès mondial de la santé publique en Italie. Nous allons aussi être invités à la journée mondiale de la santé mentale de l’OMS. Nous allons distribuer via les canaux de distribution des différentes organisations des messages de santé publiques et réaliser des actions concrètes pour sensibiliser sur divers sujets par exemple la stigmatisation, lors de congrès et autre.

Cela permet de porter la voie des internes de santé publique européens auprès de l’OMS

Quels sont les pays présents dans ce conseil ?

D P-C : Il n’y a pas de représentant par pays. Ce sont des représentants d’organisation. Cela rassemble des représentants de pays très variés. Euronet rassemble des pays européens. Il y a l’organisation des Junior doctors qui rassemble des gens du monde entier. C’est très vaste. La finalité est d’avoir des organisations internationales pour apporter une richesse au niveau des problématiques : la stigmatisation en santé mentale …  

Qu’est-ce que cela représente pour Euronet ? Et pour vous ?

D P-C : Cela permet de porter la voie des internes de santé publique européens auprès de l’OMS. C’est un lien entre eux et les processus de décision de santé publique à l’OMS. Pour moi, comme pour tous les membres c’est de pouvoir apporter nos connaissances et notre savoir à d’autres professionnels pour essayer de faire mûrir ces réflexions, pour créer du contenu ou conseiller dans divers domaines sur lesquels on nous sollicite.

Dans le futur, vous souhaitez faire partie de l’OMS ?

D P-C : C’est compliqué d’avoir une place à l’OMS. Pour l’instant, on bosse avec eux. Nous faisons partie d’un conseil. C’est passionnant et nous espérons que ce que nous faisons sera utile.

Nous espérons avoir des actions concrètes au prochain congrès des associations internationales de santé publique (sfsp) en mai, en Italie

Sur quoi allez-vous mettre l’accent ?

D P-C : L’alcool, le tabac, nous allons promouvoir divers politiques de santé à ce sujet. En ce moment, nous parlons beaucoup des acides gras trans dans l’alimentation. Nous savons que cela n’apporte rien à la santé et ce groupe-là essai de promouvoir que ces acides gras soient limités dans l’alimentation. Nous mettons l’accent sur des campagnes de prévention globale et des choses assez pointues.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/devrait-creer-une-nouvelle-specialite-medecin-de-sante-environnement-cest-necessaire

Combien de temps dure le mandat ?

D P-C : Le mandat dure deux ans, ensuite, il faut à nouveau postuler pour faire partie de ce conseil.

Quand est le prochain rendez-vous avec des actions concrètes ?

D P-C : Nous espérons avoir des actions concrètes au prochain congrès des associations internationales de santé publique (sfsp) en mai, en Italie. Nous espérons avoir des temps de parole sur divers domaines et se faire connaître.

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