80 jours de grèves pour les agents d’entretien Onet du CHU de Montpellier, soutenus par le personnel médical

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Aujourd'hui marque le 80e jour de grève pour les hommes et femmes de ménage employés par Onet sur les sites du CHU de Montpellier. Leurs revendications persistent, et malgré des négociations entamées la semaine dernière avec la direction nationale de la société de nettoyage, aucune résolution n'a encore été trouvée, laissant la situation dans une impasse, une nouvelle réunion est prévue cet après-midi.

80 jours de grèves pour les agents d’entretien Onet du CHU de Montpellier, soutenus par le personnel médical

© IStock

Un chorale place de la Comédie il y a 10 jours, des réunions en mairie, en préfecture, les salariés grévistes d’Onet, ne veulent pas être oubliés alors que leur mobilisation dure maintenant depuis 80 jours. Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président du conseil de surveillance du CHU, a confirmé son engagement à intervenir auprès de la direction d'Onet. La situation a été évoquée à l'Assemblée nationale suite à la visite du député de la France insoumise François Ruffin mi-novembre.

Car cela fait désormais 80 jours depuis le début de la grève, déclenchée le 13 septembre 2023 à l'appel de la CGT que les 38 salariés grévistes sur un effectif de 115, ont cessé le travail à l’hôpital. Les revendications incluent la mise en place d'un 13e mois et une hausse de 5% des salaires. « La direction nous a proposé une prime de fin d'année et une hausse de 3%, mais pour nous, c'est insuffisant », déclare un gréviste à France Bleu Hérault.

Les étudiants et internes du CHU ont ouvert une cagnotte de soutien

38 hommes et femmes de ménage qui n'ont donc perçu aucun salaire depuis le début de la mobilisation. La situation financière devient critique, comme en témoigne Fatima, agent d'entretien : « C'est dur, ce n'est vraiment pas facile. Un mois et demi sans salaire, vraiment, c'est compliqué. » Les négociations stagnent, et les grévistes se trouvent confrontés à des défis financiers grandissants.

Abdel, laveur de vitres, partage ses inquiétudes : « Les factures n'attendent pas, ils [les propriétaires] ne comprennent pas ce que c'est qu'une grève. Pour eux, il faut payer le loyer. Je suis dans le rouge. Je suis le seul à travailler dans la famille, j'ai deux enfants. Ce n'est pas facile tous les jours. »

Malgré la caisse de grève mise en place par la CGT, celle-ci peine à couvrir l'ensemble des besoins. Khadidja Bouloudn, déléguée CGT Onet de Montpellier, exprime ses préoccupations : « La cagnotte a été alimentée au début, on a réussi à couvrir le mois de septembre, mais pas le mois d'octobre. On essaye de motiver un petit peu tout le monde à participer. On va continuer, on ne lâchera rien. » Au départ, 43 grévistes étaient mobilisés depuis le 13 septembre dernier, mais cinq ont repris le travail pour retrouver un salaire.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/segur-de-la-sante-moins-doublies-plus-dequite

Les grévistes reçoivent également un soutien financier d'étudiants du CHU de Montpellier, avec une cagnotte en ligne dépassant les 18 000 euros. Des petits messages de soutien accompagnent les dons : « Courage à toutes ces dames et tous ces messieurs dans leur action ! Merci pour leur travail Courage à toutes ces dames et tous ces messieurs dans leur action ! Merci pour leur travail » « Votre lutte est juste et il est temps que vous ne soyez plus invisibles ! Votre lutte est exemplaire pour nous toutes et tous ! »« Tenez bon on est avec vous! Vous êtes un pilier de notre système de santé, et vous méritez d’être reconnues ! »

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