A Paris, un premier centre d’accueil pour les personnes LGBT+, d’un genre nouveau

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Un lieu d'accueil pour les personnes LGBT+ les plus stigmatisées, qu'elles soient migrantes, séropositives ou transgenres, a été inauguré mardi 16 mais dans le Marais, quartier gay de Paris, une première en France selon la Ville.

A Paris, un premier centre d’accueil pour les personnes LGBT+, d’un genre nouveau

© IStock

Située au 22 rue Malher, dans un local appartenant à la mairie, "La Bulle" regroupe sur 520 m2 un espace de coworking, des salles de réunion, un studio d'enregistrement, des bureaux de plus petite taille pour des entretiens individuels ainsi qu'un vaste espace qui peut servir à des groupes de parole, des concerts, séances de yoga, expositions, etc.

Ce lieu accueillera en journée les personnes "les plus vulnérables, les plus invisibilisées au sein de la minorité LGBTQI+ (...) les personnes économiquement précarisées, exilées, racisées, trans, séropositives, victimes de violences", a indiqué la Ville dans un communiqué ajoutant avoir investi 540 000 € dans le bâtiment.

"C'est un travail que l'on mène depuis trois ans pour rééquilibrer notre soutien à des publics que l'on n'avait peut-être pas assez aidés", a expliqué Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire chargé de la lutte contre les discriminations.

L’Ardhis, OUTrans, ANKH, Espace Santé Trans, Flirt, Wassla, XY media, sept associations vont gérer ce nouveau lieu

"La Bulle" sera gérée par sept associations : l'Ardhis, qui vient en aide aux demandeurs d'asile LGBT+, OUTrans, une association féministe trans, ainsi qu'ANKH, Espace Santé Trans, Flirt, Wassla et XY media.

Outre des permanences juridiques et sociales gratuites, les usagers auront accès à des professionnels de santé, psychologues, ainsi qu'à de la formation ou des cours de français.

"Aujourd'hui, les personnes exilées et les personnes trans sont ciblées et discriminées. C'est aussi un lieu où l'on produira des données pour donner une visibilité à ces publics victimes de racisme et de sexisme, y compris au sein du milieu LGBT", a expliqué Aude Le Moullec-Rieu, présidente de l'Ardhis.

Selon l'association de soutien aux personnes trans "OUTrans", "La Bulle" va permettre d'organiser plus facilement les groupes de parole qu'elle met en place pour les personnes trans ainsi que pour les mineurs trans et leurs parents.

"L'an dernier, nous avons répondu à 1 450 mails", souligne Anaïs Perrin-Prévelle, co-présidente de cette association composée uniquement de bénévoles, qui va bientôt former la police municipale aux questions de transidentités.

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Cette ouverture est arrivée à point nommé. Aujourd’hui c’est la  Journée mondiale contre l'homophobie, et également la date anniversaire des dix ans de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe.

Avec AFP

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