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"Nous sommes très inquiets parce que la santé est en crise. Ça fait des années que les soignantes et les soignants appellent à l'aide (...), et donc le fait de ne plus avoir de ministre de la Santé, c'est très grave", a déclaré la numéro un de la CGT sur RTL.
La probable future nomination d'un ou une ministre déléguée à la Santé est à ses yeux "la moindre des choses, mais ça n'est pas la même chose d'avoir un ministre délégué ou un ministre de plein exercice" car le ministère de la Santé est "extrêmement important". Agnès Pannier-Runacher est pressentie pour occuper cette fonction.
« Abolir les cloisonnements » entre les différents acteurs
La fédération hospitalière de France a rappelé vendredi "l'urgence d'agir" dans le secteur de la Santé et souhaite voir dans le super-ministère confié à Catherine Vautrin le "signe" d'un poids politique "renforcé" pour ce secteur "prioritaire".
Dans un communiqué vendredi, elle "insiste sur l’ampleur des défis qui attendent le secteur de la santé", en crise.
La FHF "souhaite travailler au plus vite" notamment sur les "arbitrages budgétaires vitaux" attendus "de façon urgente" par les hospitaliers. Elle rappelle aussi "l'urgence d'agir" pour les Ehpad et l'autonomie, et réclame "la réaffirmation de la prévention comme axe central des politiques de santé".
De son côté, Lamine Gharbi, président de la fédération des hôpitaux privés, "note" lui "avec intérêt" le "rapprochement" des trois portefeuilles.
L'accès aux soins "nécessite d’abolir les cloisonnements entre les acteurs de la santé, du médico-social, du social. Par ailleurs, alors que les pénuries de professionnels de santé sont alarmantes, Travail, Santé et Solidarité doivent œuvrer en bonne intelligence pour créer un choc de formation et renforcer l’attractivité des métiers", écrit-il dans un communiqué.
Dans un autre communiqué vendredi matin, une quinzaine d'organisations de médecins hospitaliers réunis dans la coalition Action praticiens hôpital s'interrogent sur la "disparition" du ministère de la Santé de plein exercice.
"Des chantiers ont été ouverts durant les mandatures des ministres François Braun et Aurélien Rousseau qui redonnaient un peu d’espoir aux praticiens". Ils doivent être "poursuivis sans interruption", plaident-ils.
Le "parcours professionnel et politique" de Catherine Vautrin n’a par ailleurs "jamais croisé le système de santé", observent-ils.
Avec AFP