"Le gouvernement ne va pas laisser les hôpitaux publics et privés basculer juste sur le terrain de l'inflation", a déclaré le ministre de la Santé devant les sénateurs de la commission des Affaires sociales, qui l'entendaient sur le projet de budget 2024 de la Sécurité sociale.
"On devrait intervenir", prévoit-il, estimant qu’il est encore trop tôt. "On fera le point à la fin de l'année, je pense qu'on devrait intervenir dans une circulaire tarifaire".
Les hôpitaux publics et privés estiment qu'il va leur manquer 1,5 milliard d'euros en 2023 pour faire face à l'explosion de certains postes de dépenses liés à l'inflation, tels que l'énergie.
Dans le projet de budget 2024 en cours de discussion à l'Assemblée nationale, le gouvernement a bien ré-évalué l'enveloppe hospitalière 2023 de 1,3 milliard d'euros, la portant donc à 102,5 milliards d'euros, pour couvrir notamment les revalorisations salariales décidées en milieu d'année.
Mais les fédérations hospitalières du public et du privé jugent cette progression insuffisante pour couvrir la hausse de leurs dépenses, comme elles estiment également insuffisante la hausse de l'enveloppe prévue pour l’année 2024 (+3,2%).
Selon la FHF (fédération hospitalière française, qui regroupe les hôpitaux publics), les établissements publics avaient un déficit cumulé d'un milliard d'euros pour l'année 2022 (derniers chiffres connus), un trou d'une ampleur inédite depuis 2017.
Avec AFP