« Les hôpitaux sont très inquiets » : pour sa première conférence de presse jeudi, le nouveau président de la FHF, Arnaud Robinet, a lancé « une alerte très nette » sur les finances des hôpitaux publics.
Le budget de la Sécurité sociale, présenté en début de semaine, a beau avoir rajouté 1,8 milliard d’euros à l’enveloppe hospitalière pour l’année en cours, cette rallonge doit surtout compenser la hausse du point d’indice des fonctionnaires (1,1 milliard). Si bien qu'« à ce stade les crédits prévus pour 2022 ne couvrent pas entièrement l’inflation », ni les surcoûts et les diverses mesures salariales liées au Covid.
Il manquerait ainsi plus d’un milliard pour l’ensemble des établissements publics et privés, faisant courir « un risque clair de dégradation des comptes » pour les premiers, dont « l’activité ne redémarre pas » et reste inférieure à son niveau d’avant crise sanitaire, a souligné Arnaud Robinet, plaidant pour « un geste complémentaire » du gouvernement.
Une dérive des coûts qui survient alors que la « garantie de financement » en vigueur depuis le début de l’épidémie « arrive à son terme le 31 décembre »
L’enjeu est aussi de limiter la casse en 2023, la FHF jugeant le prochain budget bâti sur « une base insuffisante ». D’autant plus que l’impact de la hausse des prix - notamment de l’énergie - semble à nouveau sous-estimé, « d’au moins 300 millions d’euros » l’an prochain.
Une dérive des coûts qui survient alors que la « garantie de financement » en vigueur depuis le début de l’épidémie « arrive à son terme le 31 décembre », a rappelé Arnaud Robinet, demandant « un dispositif de sortie transitoire » - à moins d’une nouvelle prolongation.
Le patron de la FHF souhaite également négocier avec l’exécutif un « protocole pluriannuel », pour garantir une hausse des financements sur cinq ans, en contrepartie d’engagements des hôpitaux sur la prévention et la « pertinence » des actes médicaux.
Avec AFP