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"Je garde le souvenir de cette rencontre sur mon visage", témoigne l'une des deux victimes, un chirurgien, la voix tremblante à la barre, mardi 13 décembre. L'audience se déroule de manière agitée. France bleu relate la scène : au moment du rappel des faits, le père interrompt le président du tribunal à plusieurs reprises. "Qui a agressé qui ?", s'impatiente le juge. Le père trépigne. Sa femme lui conjure de se taire. Lui se sent lésé, injustement traité. "Dans cette chambre d'hôpital, j'ai disjoncté", raconte le père, l'un des prévenus. À ce moment-là, il estime sa mère en danger, hospitalisée pour une occlusion intestinale à la suite d'une opération qui se serait mal passée. Mais il ne laisse pas le temps au chirurgien de s'expliquer que le fils intervient. Des coups de poing partent. Ce qui lui vaudra un traumatisme crânien et quatre jours d’ITT
"Il a l'âge mental d'un enfant de six ans"
En effet ce jour-là, sa fille l’accompagne, ainsi que son fils de 56 ans et son petit-fils de 31 ans. Pour cette famille, la prise en charge médicale est vite source de critiques. Un autre praticien arrive à ce moment-là et filme la scène, les menaces de mort… Lui aussi est alors victime de coup sur le visage nécessitera des points de suture et un traumatisme.
Le fils, justifie son action par "J'ai eu peur pour mon père alors j'ai frappé". L'expertise psychiatrique certifie un très lourd retard psychologue. "Il a l'âge mental d'un enfant de six ans", son avocate qui plaide l'altération de son discernement au moment des faits. L'enquête judiciaire démontre que les coups ont été portés par le fils. "Votre fils vous l'utilisez comme votre bras armé, vous père vous ne pouviez ignorer sa pathologie", estime le procureur de la République. En effet le fils mesure prêt de deux mètres.
Les deux prévenus qui comparaissent libres, sous contrôle judiciaire, repartent de l'audience en prison.