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Personne ne devrait se sentir stigmatisé dans son parcours de soin. Pour cela, il est important de respecter la dignité de nos patients ainsi que leur autonomie, et de les traiter avec bienveillance et empathie. C’est la règle que nous sommes tous censés appliquer.
Or dans ce cadre, il faut aujourd’hui considérer la question de la transidentité pour ne pas faire de fausse note… C’est notre gros dossier !
La transidentité est un sujet assez fréquent dans notre actualité. Et qu’on ait un avis ou pas sur la question, c’est sûr, elle s’invite à nos consultations. Alors comment l’appréhender ?
Concrètement, la transidentité est un terme utilisé pour décrire une personne dont l'identité de genre diffère du sexe qui lui a été assigné à la naissance. Les personnes transgenres peuvent ainsi ressentir une dissonance entre leur identité de genre et leur corps, avec parfois pour conséquence une détresse significative.
« Avoir une attitude professionnelle, qui apporte aussi une note de tolérance supplémentaire à notre société aujourd’hui si contrastée, c’est aussi ça notre rôle de médecins »
En tant que soignant, on peut donc être amené à jouer un rôle important dans l’accompagnement des personnes transgenres. Dans l’évaluation diagnostique par exemple : elles peuvent consulter pour discuter de leur sentiment d'incongruence de genre. Notre travail peut alors comprendre des discussions sur l'histoire personnelle, les sentiments de dysphorie de genre et les souhaits de transition, voire de transformation et de réassignation. Cela concerne sans doute en premier lieu la santé mentale : les psychiatres parmi nous peuvent être amenés à apporter un soutien essentiel aux personnes transgenres, en les aidant à explorer leur identité de genre, à faire face, et à développer des mécanismes d'adaptation sains.
Mais en dehors du champ de la santé mentale, on peut aussi avoir à traiter des patients transgenres pour d’autres problèmes médicaux, sans lien avec leur identité et choix de genre. À chacun de nous, alors, de prendre en compte cette situation.
Chaque personne est unique, et les besoins en matière de soin peuvent varier d'un individu à l'autre. Il est donc essentiel que nous adoptions une approche globale, respectueuse de la personne, à la fois neutre et sensible, compétente lorsqu'il s’agit d’apporter des soins sans aucune considération personnelle.
Avoir une attitude professionnelle, qui apporte aussi une note de tolérance supplémentaire à notre société aujourd’hui si contrastée, c’est aussi ça notre rôle de médecins.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/forum/societe-ethique-deontologie/transidentites-en-sante
Abstenons-nous de porter des jugements sur le mode de vie, les vécus, ou encore les choix des patients. Quels que soient nos réflexes, nos représentations explicites ou implicites, nos principes d’éducation, etc., ce positionnement s’impose.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/magazine/61
Pas facile donc, évidemment. Mais nécessaire ! Tel est le message de ce nouveau numéro.